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La saga des jardins
Bref historique des jardins
Les jardins des châteaux féodaux et des abbayes
En France, les jardins des châteaux étaient surtout
des potagers jalonnés de quelques arbres fruitiers. Au
XIVe siècle, quelques grands jardins existaient à
Paris dans l'actuel quartier du Louvre, ainsi que dans le quartier
du Marais, qui était alors une zone maraîchère.
Les jardins de la Renaissance
En Italie, vers le XVe siècle, l'art des jardins se transforme,
les jardins sont tracés et réalisés en fonction
des conceptions architecturales, ainsi les palais et jardins vont-ils
constituer des ensembles homogènes. Les guerres d'Italie
vont faire connaître en France, les jardins de style Renaissance.
Les jardins à la Française
C'est dans la seconde moitié du XVIIe siècle que
le jardin français arrive à son apogée, jardins
grandioses, la décoration est riche et variée.
L'évolution des jardins du XVIIe au XVIIIe siècle
Le règne de Louis XIV sera carctérisé par
un enrichissement considérable de la flore et par le goût
acrru de l'acclimatation des plantes exotiques. Au XIXe siècle
trois types de jardins, jardins classiques, jardins Anglais et
jardins paysagers se développent.
Au XXe siècle, dans les trois ou quatre dernières
décennies, se sont multipliés avant l'envahissement
des grands ensembles, les propriétés comportant
de petits jardins, ce qui augmentera le nombre de jardiniers amateurs.
Les jardins ouvriers
Les premiers sont nés dans le Nord de la France, dans les
départements industrialisés. L'abbé Lemire
fut à l'origine de la création de ces jardins, dans
le but de soustraire les ouvriers, en dehors de leurs heures de
travail, à la tentation d'une fréquentation régulière
des cafés. Son but : une vie plus hygiénique, un
travail physique en plein air et la récolte des légumes
et fruits, pour compléter les ressources des familles.
Un lot était attribué à chaque famille, avec
une cabane pour ranger les outils agraires.
Les jardins solidaires
A Nîmes, une éducatrice a pensé que le jardinage
aiderait les exclus à retrouver les chemins de la vie en
société. Son projet fut adopté par la municipalité.
Depuis, une dizaine de Rmiste âgés de 25 à
60 ans qui étaient isolés et dépressifs retrouvent
peu à peu confiance et estime de soi, en semant, sarclant,
récoltant des légumes. Parallèlement, l'éducatrice
aide les néojardiniers à résoudre leurs difficultés
de logement, de santé et surtout de réinsertion
professionnelle. Le produit de leurs récoltes, courgettes,
aubergines... est vendu à des amis. Ainsi commencent à
se restructurer des personnalités délitées
par le chômage et la dépendance.
Les jardins communautaires
Cette idée vient des Etats-Unis, en France elle est reprise
par la création d'espaces de floriculture sur des terrains
municipaux en friche. Ces travaux sont dirigés par un animateur,
dans le but de rapprocher et d'établir une communication
entre des individus de culture et de métiers différents.
Apporter un esprit de convivialité, par des repas pris
en commun où chacun apporte ses denrées suivant
ses moyens dans un milieu champêtre. Par la suite aide et
assistance pour les problèmes du groupe.
Les jardins dans la localité
Entre les deux guerres mondiales jusqu'en 1960, de nombreux jardins
potagers existaient à Villebrumier. La majorité
des familles avait en propriété ou en location une
parcelle de terrain pour cultiver des légumes. Peu de personnes
se rendaient chez l'épicier pour acheter pommes de terre,
choux, poireaux...
Il existait donc des jardins familiaux dans la côte de Varennes,
route de Montauban, et au bord du Tarn pour les gendarmes de la
brigade de Villebrumier ainsi qu'un jardin pour les instituteurs
à la place de la salle des fêtes. Sur la route de
Montauban, Mr Carrio avait construit une cabane en briques, dans
ce local se trouvait rangé la panoplie des outils de jardinier
amateur : bèche, binette, serfouette, houe, sarcloir, plantoir,
râteau, destinés à la préparation du
sol, ainsi qu'un arrosoir et un appareil de traitement contre
les maladies et les parasites. Dans le jardin il ne fallait pas
répéter deux cultures consécutives sur une
même parcelle. Il faut semer au bon moment, question de
temps, de lune et de saison. Le plus gros travail était
à l'automne de retourner le terrain, ensuite de repiquer
les plants et de sarcler les mauvaises herbes. Une plante ayant
besoin de terre amendée et fertilisée par la fumure
; d'eau, arrosage régulier surtout l'été,
ainsi que d'un soleil généreux. On pouvait récolter
différents légumes comme : des choux d'hiver, des
carottes, des poireaux, des salades, des petits pois, des fèves,
des haricots verts, des tomates, des betteraves, quelques rangées
de pommes de terre. Je me souviens dans les années 60,
du très beau jardin de Mr Muratore, ainsi que celui de
Mr Fusari, sur la route de Montauban. Les rangées tirées
au cordeau, la variété des légumes, de leur
qualité et quantité. Ce qui créait une émulation
entre eux pour aboutir à de magnifiques potagers.
En conclusion
A ce jour dans notre localité, le jardin familial a pratiquement
disparu. Dans les lotissements, l'on trouve des espaces arborés,
comportant des pelouses de gazon ou de ray-grass et en guise de
séparation entre les lots, des haies vives. Il existe actuellement
de nouvelles conceptions pour occuper ses loisirs, mais il faut
remarquer le fleurissement des alentours et des balcons ; hortensias,
géraniums, oeillets d'Inde, pétunias...
A Villebrumier, route de Montauban, le jardin potager de Mr C.
M. est remarquable pour l'alignement de ses plantations potagères,
de différentes hauteurs, ce qui donne une gamme infinie
de couleurs suivant les légumes. On peut avoir des tomates,
des poivrons, des piments, des concombres, de la salade, du persil,
des oignons, des aubergines...
Tous les espaces dans le jardin sont exempts de mauvaises herbes.
Quelques massifs de fleurs donnent de l'agrément à
cet ensemble champêtre, qui a belle allure. Dans ma mémoire,
je revois la richesse de ces jardins à l'ancienne, récoltes
pour nourrir la famille, légumes d'une bonne qualité
biologique, à faible coût sur les tables.
Yves
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