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EN n°55 > Heure

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Quelle heure est-il ?

L'humoriste Pierre Daninos prétendait que le Français était le seul homme au monde à demander : "Avez-vous l'heure exacte?", ce qui frisait le pléonasme. Par ailleurs, le même Français parlera volontiers "d'une petite heure", "d'une bonne heure"ou "d'un gros quart d'heure". On connaît les fameuses minutes de coiffeur, sans doute comptées par les "montres molles" de Salvador Dali.
Pendant longtemps, l'heure exacte a été une notion un peu floue et utopique. Durant des millénaires, la préoccupation de l'heure a été liée à la course du soleil. On utilise le gnomon, sorte de tige, qui mesure la longueur de l'ombre ou sa direction portées sur un cadran solaire : rien de trop précis !
Environ 3 000 ans avant Jésus Christ, apparaissent en Egypte les clepsydres ou horloges à eau.
Au XIVème siècle, on utilise couramment des sabliers qui indiquent, non pas l'heure, mais le temps écoulé. Dans les années d'après guerre, on s'en servait encore pour minuter les communications téléphoniques ou calculer le temps de cuisson des œufs coque ou durs !
Les premières horloges sont fabriquées au XIVème, mais varient facilement d'une heure par jour. L'amélioration viendra au XVIIème avec l'invention du pendule par Huygens qui imagine un régulateur pour les horloges puis un ressort à spirale pour les petites pièces. Mais ces horloges ne sont toujours pas d'une bien grande précision. Ce n'est qu'en 1816 que toutes les horloges de Paris indiqueront la même heure. Petite curiosité, au XVIIème siècle, un crieur parcourait les rues de Paris pour indiquer l'heure exacte, sans doute pas à la seconde près et tout laisse à penser qu'il ne proclamait pas les heures nocturnes ! Ce n'est qu'à partir de 1880 qu'un signal radio-électrique est envoyé de l'Observatoire de Paris, d'abord à Rouen, puis dans toute la France. Cette information permettra d'obtenir la même heure dans tout le pays. C'est à cette heure commune que se ralieront les Chemins de fer pour fixer leurs horaires.
En 1910, les signaux horaires seront transmis, via la Tour Eiffel, aux bateaux jusqu'à 5 000 km. Cette donnée leur est particulièrement utile pour déterminer leur position.
En 1930, apparaissent les premières horloges à quartz, plus précises et qui suppriment la nécessité du remontage qui était pourtant une cérémonie incontournable célébrée périodiquement et à l'heure dite avec une minutieuse remise à l'heure.
Dans les années 50, on franchit une nouvelle étape avec la découverte des possibilités de l'atome de césium : les horloges atomiques commencent à fonctionner et on arrivera au "Temps atomique international" dont la précision est de l'ordre de la nanoseconde (10-9 sec.). depuis 1993, on en est à une précision de 10-15…
Pour le paticulier, le crieur a été remplacé par le 36 99 de l'horloge parlante dont la voix s'est familiarisée et qui vous donne l'heure à la seconde près, même s'il faut tenir compte des retards de la transmission téléphonique.
Toutes ces trouvailles sont sans doute fort utiles à ceux pour qui le temps et l'heure sont des données indispensables. Mais espérons que nous pourrons encore disposer longtemps des notions essentielles que sont "un instant", "un petit moment", "à bientôt", voire mieux : "A très bientôt"…

Pierre

Ici comme ailleurs, depuis fort longtemps, le son des cloches de l'église rythme la vie des habitants. Matin, midi et soir, l'heure est annoncée par l'angélus. Dans notre village, jusqu'en 1967, ces opérations sont assurées manuellement. A partir de cette date, une horloge électrique est mise en place sur le clocher et un mécanisme automatique provoque le tintement aussi bien pour indiquer l'heure (et la demi heure) que pour assurer les sonneries rituelles (angélus, offices, glas…). A compter de 1996, des signes de vieillissement de cet ensemble se sont manifestés ce qui a nécessité le remplacement complet de toute l'installation. Grâce à une subvention de 30 000 francs du Conseil Régional, les travaux étaient terminés fin 1997.
D'après des informations fournies par

Jean Raynal

Lire aussi les articles parus dans
Entre-Nous n°2 "Les cloches de l'église"
et n° 9 "La mesure du temps"

 
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