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Les fêtes de Noël
à l'école, autrefois...

Nous avons toujours fêté Noël ; les enfants sont si sensibles à cette fête ! Il fallait donc marquer cette date en y associant parents et amis qui venaient applaudir les jeunes acteurs, lors de la représentation donnée en attendant le Père Noël.
Mais dans ces années 50, nous avions des moyens bien modestes pour mettre au point un spectacle, notamment au niveau des salles des fêtes qui n'existaient à peu près pas dans nos villages.

Jusqu'en 1965 environ, à Villebrumier, nous disposions du "baraquement" (dont on a déjà parlé) situé à l'emplacement de la poste actuelle. Une estrade y était installée au fronton de laquelle on pouvait lire :
"Tous pour un, un pour tous"
qui était la devise de notre coopérative scolaire. Courant novembre les instituteurs se réunissaient pour établir le programme de la représentation et fixer la date, en principe, le dimanche avant les vacances de Noël.
Citons quelques titres et les anciens élèves se rappelleront sans doute :
- des saynètes : Blanche Neige et les sept nains, la danse des abeilles, Noël au Mexique...
- des fables mimées : la Cigale et la fourmi, le Corbeau et le renard, Trois noisettes dans un bois...
- des chants traditionnels : Petit Papa Noël, Mon beau sapin, Vive le vent...
(on ne peut tout citer !)

Nous commencions alors la préparation des "programmes" qui seraient distribués le jour de la fête : les heures de dessin et de travail manuel y étaient consacrées, car, pas de photocopieuse à l'époque, tout était écrit et illustré "à la main" !
Quant aux costumes, nous en confectionnions certains, les plus simples et d'autres étaient prêtés par les services de la FOL (Fédération des Oeuvres Laïques). Pour avoir ces derniers disponibles le jour de la fête, il fallait les retenir à l'avance, après les avoir choisis car maintes écoles faisaient aussi appel à ce service. Bien sûr, remise en état et repassage étaient nécessaires avant le spectacle.
Les répétitions se faisaient, dans un premier temps, dans la classe, en fin de journée, avec l'aide de Mr Sol (et son violon), professeur de musique. Mais quelques jours avant le spectacle, il fallait répéter sur place ; donc, dans notre ancien baraquement, non chauffé, bien sûr, où le froid de décembre faisait grelotter les maîtres au bas de la scène, pendant que nos petits s'agitaient et se réchauffaient un peu en interprétant leurs rôles.
A partir de 1970, le bâtiment "post scolaire agricole" fut transformé en salle des fêtes (bâtiment actuel) et était bien plus confortable : chauffage avec poêles à bois et charbon, éclairage plus important, meilleure isolation... Quel progrès ! L'arbre de Noël et les guirlandes décoraient ce nouveau lieu.
La répétition générale, la veille de la fête, nous laissait toujours quelques inquiétudes quant à la réussite du spectacle ; mais le jour même, quelle excitation parmi les petits acteurs qui, finalement, s'appliquaient tant qu'ils pouvaient... et puis... s'il y avait quelques erreurs ou gestes imprévus, le public indulgent manifestait encore plus de joie!

Le Père Noël, à la grande barbe blanche, dans sa "houppelande" rouge, la hotte sur son dos n'a jamais oublié Villebrumier !
Son arrivée, à la fin du spectacle était saluée de cris, d'applaudissements et... parfois de quelques larmes chez les tout-petits pleins de crainte !
Mais la distribution des cadeaux et des bonbons réjouissait tout le monde, nous laissant jusqu'à ce jour de si bons souvenirs !

Georgette

Noël profane