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2000 | halloween | 20
ans
L'épicerie lieu de
rencontre
De nos jours où chacun a son auto, sa télé,
son frigo, son téléphone et sa "Sécu"...
on pourrait presque vivre uniquement dans le cocon de la famille
! Mais l'Humain est sociable, rencontrer les autres lui est nécessaire...
bien que certains s'en défendent !
Certes, direz-vous, il y a les clubs , les diverses associations,
les fêtes locales... pour certains la messe et pour d'autres
le café ou la bibliothèque... mais ce sont là
rencontres de connivences plus ou moins prévues... Alors,
je pense à l'épicerie avec reconnaissance !
Plusieurs d'entre nous passent des jours en ne rencontrant les
"autres" que là... et toujours par hasard ! Alors,
en achetant la sucre ou la salade on échange avec ces "Autres"
(qu'on n'aurait pu voir ailleurs) des nouvelles de toutes sortes.
Météorologiques bien sur, mais souvent familiales
ou médicales et des infos de la télé ou du
journal. On fait parfois connaissance de nouveaux en faisant la
queue à la caisse ! Bref, on se frotte un instant à
autre chose que soit même et la famille. Je crois que ça
fait toujours du bien !
Nous avons eu bien peur, nous femmes ordinaires, quand Mr Soldadié
a mis sa Superette en vente ! Qui aurait le courage de la reprendre,
pauvre commerce villageois, entouré de supermarchés
opulents et si proches ?
La chance nous a souri : un jeune couple dynamique l'a eu ce courage
! Dominique et Murielle Faure se sont attelés à
la tâche. Leur ardeur, leur compétence et amabilité
font merveille. Leur magasin redessiné est accueillant,
l'éventail des produits élargi... D'autre part,
ils s'insèrent au mieux dans le village, bien qu'habitant
encore à Montech. Leurs trois enfants sont ici à
l'école et à la cantine. Mr Faure s'occupe des jeunes
tennismen du club et il ne refuse jamais de mettre en bonne place
votre affichette de chat perdu ou de vélo à vendre.
Enfin ils sont évidemment abonnés à Entre-Nous
(où ils figurent parmi les annonceurs).
Non, non, ne croyez pas que j'ai des actions dans la maison !
Je ne les connaissais pas plus que vous avant. Mais j'avais eu
bien peur, vraiment, de voir se fermer ce magasin, après
les autres.
Puisqu'on parle commerce alimentaire j'ai cru bon de savoir comment
c'était "autrefois", enfin aux alentours de la
dernière guerre...
Evidemment, j'ai pensé tout de suite à consulter
les mémoires patentées de Villebrumier : Andrée
Cogoreux, Yves Tournou et notre ancien maire Aimé Vigouroux...
de vrais puits de souvenirs !
Il y a eu jusqu'à trois épiceries dans le village,
me dirent-ils et l'on trouvait de tout... Enfin le tout de l'époque
bien sur et les horaires d'ouverture étaient assez élastiques!
Et les voilà évoquant le ménage Sahuc rue
Gambetta, Jeannette Delpech et son EPARGNE ou encore Françoise
Courdy et sa "COOP". Avant la guerre il y avait Mr Rouby
installé dans l'actuelle maison des Jamans, il était
aussi chiffonnier, Mr Trille lui succéda...
C'est après la guerre que Mr Soldadié commença
avec un dépôt de pain rue du Four, puis installa
une vraie épicerie que tenait Mr Carrio. Ensuite le magasin
prit ses aises dans la maison de la grand-mère Soldadié,
là où maintenant oeuvre le kinésithérapeute
; Denise et Raymonde Moréno y travaillèrent assez
longtemps. Enfin la "Superette" occupa l'espace que
nous connaissons, à l'angle de la place principale, une
bonne situation je crois.
Alors, que doivent souhaiter la majorité des Villebrumiérains
? Eh bien, à mon avis, c'est que nos commerces durent longtemps.
Commodité, proximité sont à considérer
(vu le prix du "super") et puis un peu de cette chère
convivialité dont on parle tant !
Colette
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