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EN n°48 > Le deuil

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Le deuil

Le mois de novembre est celui du souvenir, des visites aux cimetières de plus en plus fleuris, où le culte des morts reste toujours aussi fort.

Les siècles passent mais les sentiments demeurent et la perte de nos êtres chers est toujours aussi douloureuse. Cependant les coutumes se transforment et également la façon de vivre un deuil.
Autrefois, lorsqu'une personne décédait, tout un cérémonial se déclenchait à la maison, chez les voisins, au village, on arrêtait les pendules, on couvrait les miroirs, on fermait tous les volets de la maison mortuaire ; les proches voisins se réunissaient et s'organisaient pour les invitations, les veillées du défunt. Les femmes assuraient les repas, surtout celui du jour des obsèques. Certains invités venaient de loin à cheval, à bicyclette et devaient donc se restaurer avant de repartir. Le menu traditionnel se composait d'un pot au feu, de haricots, de fromage.
Au village, les cloches sonnaient le glas à chaque angelus jusqu'aux obsèques ; à la tombée de la nuit, deux ou trois voisins partaient "inviter" les gens du quartier à l'enterrement. Le voisinage du défunt était donc bien occupé mais les travaux des champs pouvaient bien attendre quelques heures ! Cette participation à un événement familial était une marque de sympathie, une sorte de convivialité, de respect même. C'étaient encore quelques voisins qui assuraient le transport du cercueil placé sur le corbillard, et suivi du drap mortuaire noir, tenu à chacun des coins par quatre hommes ou quatre femmes selon le sexe du défunt et parfois même par quatre enfants ; le drap était alors blanc piqué de feuillage et de fleurs blanches.
Quant à la tenue vestimentaire, le noir était de rigueur pour la famille en deuil : les femmes portaient un voile noir qui, fixé à leur chapeau, était rabattu sur leur visage ; les hommes épinglaient une bande de tissu noir au revers de leur veste et ces accessoires complétaient leurs tenues de sortie pendant environ six mois !
Pendant cette période de deuil, peu de sorties pour la famille et pour les jeunes particulièrement, plus de bals (et c'était alors la seule distraction au village !), les réunions et les repas de fête étaient également très réduits.
Le "noir" restant toujours obligatoire, on teignait les vêtements clairs en les trempant dans une teinture, si l'on n'avait pas les moyens de renouveler la garde-robe ; ou bien on confiait à un teinturier professionnel, en ville, dont la vitrine portait quelquefois l'inscription : "Deuil en vingt quatre heures"!
Venait ensuite la période de "demi-deuil" (les six mois suivants). Les femmes quittaient le grand voile noir et le remplaçaient par une "pointe de crêpe", plus gracieuse ; quelques garnitures blanches venaient égayer les toilettes. On pouvait "ressortir" un peu, mais le moins possible jusqu'à l'anniversaire du décès (lou cap de l'an). Tant et si bien que si un autre aïeul décédait peu après, la jeunesse pouvait se passer bien tristement, et nous avons connu nos mères toujours habillées de noir ! (dire qu'actuellement c'est la mode pour les jeunes!).
Les coutumes ont bien changé, les pompes funèbres assurant les services. Mais si les marques extérieures associées à ces périodes de la vie sont moins rigides, plus naturelles, ceux qui quittent cette terre laissent de grands vides !

Denise et Georgette

 
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