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La fin de la ferme de Jean Gerla
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La fin de la ferme de Jean
Gerla
Ces premiers jours du mois de mai 2000, j'ai assisté
à la démolition du dernier corps de ferme de l'exploitation
agricole du XVIIIème siècle, appartenant alors aux
Gerla, notaires de père en fils à Villebrumier de
1760 à 1833.
Après la construction d'une chartreuse en 1813 par Pierre
Gerla sur l'emplacement de bâtiments agricoles et l'implantation
d'un édifice plus important au XIXème siècle,
il ne restait de nos jours qu'une partie du corps de ferme témoin
de cette époque, située à proximité
du château de Villebrumier.
Cet édifice amputé d'une travée longitudinale
est en briques crues sur la partie orientée à l'ouest.
Le toit est à quatre pans et couvert de tuiles canals.
La façade principale compte des portes encadrées
de deux petites fenêtres avec arcades en plein cintre. Ce
qui est remarquable, ce sont les ornements des cintres avec des
terres cuites émaillées, oeuvre originale de Virebent,
artiste Toulousain, rajoutées au XIXème siècle
par les de Marigny.
Les propriétaires des lieux, Mr et Mme Laporte Bernard
et Jeanie, constatant l'état de délabrement du bâtiment
ont consulté des entreprises de maçonnerie, pour
connaître les possibilités de restauration de l'ensemble.
Mais il est apparu par manque d'entretien de la toiture pendant
des décennies, qu'une partie de la charpente était
à changer, les planchers irrécupérables.
En outre de larges fissures verticales zébraient les murs,
sans la possibilité avec un cerclage global de garantir
la stabilité et la solidité durable de l'édifice.
Après un examen complet, il a été décidé
d'un commun accord, devant l'ampleur des travaux et du coût
de la réhabilitation du bâtiment de le raser et de
reconstruire du neuf, tout en essayant de récupérer
le maximum de matériau, briques foraines, tuiles, partie
de la charpente.
Sur cet emplacement arasé, sera construit un nouveau bâtiment
plus modeste, en replaçant les ornements en céramique
sur les encadrements des portes, et en utilisant des briques de
récupération, pour conserver la tradition des constructions
rurales du siècle dernier dans la région toulousaine.
Yves
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