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Jean Blanc aime la Blonde d’Aquitaine

Dans le n°16 d’Entre-Nous, de décembre 1992, nous nous intéressions aux activités professionnelles de Jean Blanc, exerçant le métier d’éleveur. Il avait déjà acquis, à cette époque une grande compétence dans l’amélioration de la race "Blonde d’Aquitaine". Où en est-il aujourd’hui ? Nous l’avons rencontré.

Nul doute, son expérience et ses recherches ont amélioré ses capacités auxquelles s’ajoute une véritable passion pour son travail. Jean Blanc continue à parcourir la France et le monde entier pour promouvoir et implanter cette race de boeufs qui, autrefois ont "labouré nos champs et nourri nos grands-mères" nous dit-il. Jean est membre de l’UPRA "Blonde d’Aquitaine (Unité de Production et de Sélection de la race citée) ; c’est une association nationale d’éleveurs des "Blonde d’Aquitaine". Parmi les nombreuses activités qu’il déploie au sein de l’association, Jean consacre une partie de son temps à la promotion à l’étranger ; 5% environ, car le reste représente les recherches en sélection et génétique, les conférences, les organisations de concours et, bien sûr, le contact avec les éleveurs. En laissant la partie purement technique de ces activités, nous nous intéresserons plutôt aux déplacements qui font connaître cette race issue de notre région, au monde entier. Tenons-nous en en 1999.

Concours en France

- Comices agricoles maintenus et organisés dans les régions d’élevage.

- Concours national de la race

- Concours général agricole de Paris

- A Tarbes avait lieu le dernier concours national 99 en septembre. C’est là que nos Villebrumiérains se distinguaient : deux podiums leur étaient attribués :

1er groupe, section B, femelles 1-2 ans

       1er prix : OTTEY de Damien Blanc

1er groupe, section F, femelles 1-2 ans

       2ème prix : NAïADE de Denis Fériol

Promotion et implantation de la race à l’étranger

Dans le cadre de foires agricoles ou de programmes d’élevage, les rencontres ont lieu dans les pays visités, avec réception de délégations étrangères : Côte d’Ivoire, Mexique, Ukraine, Brésil, Etats-Unis, Colombie, Angleterre...

Deux ingénieurs méxicains ont été reçus à Villebrumier par Jean pour un week-end de détente à l’occasion d’une mission de formation lors du Concours national de Tarbes en septembre 1999.

Les animaux sélectionnés sont expédiés par train ou avion et sur place des croisements sont pratiqués, comme au Mexique par exemple, où l’on croise zébus et Blonde d’Aquitaine.

Les Blondes d’Aquitaine issues des trois rameaux : Garonnaise, Quercy, Blondes des Pyrénées connaissent donc une expansion continue grâce à leur rusticité et leurs qualités d’origine. De plus elles s’adaptent aux conditions les plus variées, aux différents climats avec une mention inégalée pour les pays chauds.

Nous ne pouvons clore cet article sans parler de Damien, fils de Jean, lui aussi passionné par l’élevage des Blondes et participe à de nombreux concours. La "Blondomanie" s’est transmise de père an fils ; encore une histoire de génétique !

Damien est aussi le plus jeune "Juge National" de la race ; ce sélectionneur "blond" de Montdurausse élève en BTA production au CFTA, a été élu en janvier 94 par le conseil d’administration du syndicat de race comme membre du jury à Paris. Damien avait alors 22 ans et sa sélection par ses pairs honore ses compétences et qualités de sélectionneur.

Denis Fériol, lui aussi éleveur passionné de "Blondes" passe la plus grande partie de ses journées dans sa ferme d’élevage à Verlhac-Tescou. C’est à Tarbes qu’il obtenait un très bon classement mais hélas une blessure provoquée par une "Blonde" voulant protéger son jeune veau, le conduisait à l’hôpital et le handicapait un certain temps... Denis reprenait ses activités avec courage et sans rancune, faut-il dire, car cette vache et son veau venant d’être sélectionnés pour un concours à Paris, c’est lui-même qui les accompagnera, cinq mois après son accident... Souhaitons-lui bon voyage! ... et Jean de conclure notre entretien:
"Ces vaches, Blonde d’Aquitaine, qu’on appelait à l’époque "Garonnaise" ou "Quercy", peuplaient nos campagnes ; elles étaient la fierté de nos ancêtres, les paysans de Villebrumier, du Quercy, et de Garonne."

A l’orée du 3ème millénaire, Damien et Denis sont les héritiers et les gardiens d’un patrimoine génétique d’exception, amoureusement cultivé et fidèlement transmis depuis de nombreuses générations et des temps immémoriaux.

"Dans une conjoncture où la raison est souvent bafouée, il nous reste la passion pour une race exceptionnelle, la "Blonde d’Aquitaine."

Tous nos remerciements à Jean pour avoir bien voulu répondre à l’invitation d’Entre-Nous avec complaisance et enthousiasme ; entretiens forts intéressants, très étoffés et difficiles à résumer, j’en conviens, tant la matière est importante et soutenue par une passion débordante. Nous lui souhaitons une bonne continuation dans cette voie et adressons tous nos encouragements à Damien et Denis.

Bravo à ces "enfants" de Villebrumier, messagers de notre vie campagnarde à travers le monde entier !

Georgette

Un taureau se vend en moyenne entre 21 et 26 000 francs.
La meilleure enchère a atteint 50 000 francs en 1993 pour Imbu, du Tarn.
La station prélève 7% sur la vente. 83% des animaux vendus restent en France.
17% partent à l’export.
Un terrain sur lequel Blonde Génétique entend se placer, afin de consolider les marchés de la Grande-Bretagne et de la Hollande, et développer ceux du Brésil, de l'Espagne, du Portugal, et dans une moindre mesure l’Australie et la Nouvelle-Zélande.

Jean Blanc 2