Poésie
1999-2009 : un cycle cyclonique !
Il ventait ; Après chaque rafale , une plus forte rafale , Eole se déchaînait, Il maîtrisait le ciel, il était sans rival; Et du golfe de Gascogne au golfe du Lion Tout pliait sous ses coups, aucune rébellion. Les grands platanes eux-mêmes, heureusement dégarnis, Comme fétus de paille subissent l’avanie; Il faut marcher courbé si l’on veut avancer, Sous les gifles de l’orage, aller tête baissée. C’est les grands pins des Landes qui seront les premiers A faire front au cyclone, mais ils furent foudroyés; Leurs racines vers le ciel, implorant Jupiter Pour qu’il maîtrise enfin les souffrances de la terre. Car l’homme aura payé sa dîme aux éléments, Quelques morts, des dommages, la ruine, le dénuement; Il y a dix ans déjà , Eole avait sévi, L’humain a réagi et la nature survit. Mais nous devons aussi, si l’on veut perdurer Et conserver au globe un climat tempéré, Modérer nos excès, contrôler l’industrie, Et ne plus déboiser, c’est là le grand pari.
Frédéric
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