Quand la météo fait des caprices…
A Villebrumier, ce 24 janvier 2009… «Vous arrivez devant la nature avec des théories, mais elle flanque tout par terre !» a dit avec humour le peintre Renoir… Il est vrai que le samedi 24 janvier dernier, soufflait un vent... inhabituel ! Conséquences : quelques toitures endommagées avec des cheminées renversées, une longue panne électrique de 24 heures pour certains, de 48 pour d’autres, entraînant de multiples effets néfastes sur l’éclairage, le chauffage, la congélation et, plus grave, sur les soins aux malades et aux animaux, des arbres parfois séculaires déracinés ou brisés, surtout des conifères et des eucalyptus, le téléphone coupé… Et même un début d’intoxication au monoxyde de carbone pour une famille, apparemment sans gravité… Et, heureusement, aussitôt, 19 sapeurspompiers sur la brèche qui effectuent: 26 sorties, des personnels de la Maison de Retraite avec leur directeur mobilisés en nombre, spontanément, pour aider les résidents à manger et à se coucher alors que s'annonçait le manque d'électricité pour la nuit; des agents de l’Equipement sécurisant rapidement les axes routiers importants ; des élus, le maire en tête, organisant les secours en relation avec les autorités préfectorales, les uns à la recherche d’un groupe électrogène pour la Maison de Retraite, en installant un premier prêté par un particulier, en réceptionnant un second bien plus puissant livré vers 23 heures et mis aussitôt en fonctionnement par un adjoint au maire, les autres dégageant les chemins tronçonneuse en main… Et dès le lundi, des agents EDF venus d’Alsace jouant les trapézistes pour réparer et rétablir le courant… Oui, élus locaux, agents du service public et volontaires se sont vite mobilisés pour que, malgré quelques cicatrices, la vie reprenne rapidement ses droits.
Tempête Cette violente tempête ‘Klaus’ qui a balayé l’ensemble des départements du sud-ouest à partir de la deuxième moitié de la nuit et pendant toute la journée du 24 janvier était d’une intensité exceptionnelle, comparable aux deux qui ont sévi en décembre 1999. Des rafales de vents ont en effet atteint des niveaux comparables avec175 ou même 198 km/h par exemple à Saint-Denis d’Oléron. Dans notre contrée, le souffle a avoisiné les 120 km-heure. Pour autant, en l'état actuel des connaissances, un tel événement est jugé trop rare par les spécialistes pour pouvoir être attribué à un changement climatique, mais la question doit encore être approfondie. Outre les dégâts immédiats, particuliers et pouvoirs publics ont été confrontés au surplus de déchets verts. Pour s’en débarrasser sur place, le feu est un moyen. Pour les valoriser, existent le compostage et l’alimentation de chaufferies au bois. C’est pour ces deux objectifs que la déchetterie intercommunale de notre secteur sise à ’Debat’, sur le coteau de Reyniès, a stocké cet afflux, en vue, en particulier, de bénéficier au système de chauffage de la plupart des bâtiments communaux mis en place dans la commune qui fonctionnera la saison prochaine.
Froid L’hiver qui vient de passer figure parmi les plus redoutables enregistrés depuis vingt ans avec ses chutes de neige, sa pluviométrie abondante et sa vague de froid du 3 au 11 janvier 2009. Bien que la température moyenne se situe à 1,2° au-dessous de la normale, aux dires des météorologistes, cette période est assez banale et reste néanmoins dans la catégorie ‘faible’, la plus basse, même si elle se positionne parmi les plus sévères à cet échelon, assez près des épisodes ‘modérés’. En effet, depuis 1950, sur la base de relevés émanant de 22 stations métropolitaines, 37 vagues de froid ont été recensées en France, suivant leur intensité : 43 sont jugées ‘exceptionnelles’(1er au 28 février 1956, 11 janvier au 6 février 1963, 3 au 18 janvier 1985), 45 ‘fortes’ (8 au 23 janvier 1987, 27 janvier au 7 février 1954, 12 au 19 janvier 1966, 23 décembre 1970 au 6 janvier 1971, 25 décembre 1996 au 8 janvier 1997), 48 ‘modérées’ (10 au 17 janvier 1960, 23 au 29 décembre 1962, 14 au 25 décembre 1963, 7 au 11 janvier 1967, 6 au 14 février 1986, 26 janvier au 14 février 1991, 14 au 24 décembre 2001, 5 au 13 janvier 2003) 4et 21 ‘faibles’ dont celle de janvier dernier, la précédente s’étant étalée du 23 février au 2 mars 2005.
Ensoleillement En février 2008, la prédominance de conditions anticyclonique a favorisé un ensoleillement exceptionnel. Les durées d’insolation ont été ainsi une fois et demie à deux fois supérieures à la moyenne sur de nombreuses régions et des records pour ce mois-là ont été battus comme à Toulouse (181 heures). D’ailleurs, l’hiver 2007-2008 s’inscrit au premier rang des hivers les plus ensoleillés de la période 1950-2008.
Outil de proximité Le Centre Départemental de Météo- France situé près de l’aérodrome de Montauban est opérationnel depuis le 26 Mars 1990. Il a fallu sept ans de démarches et de travaux pour finaliser sa réalisation décidée pour applique la politique de décentralisation voulue en 1982/83. Ses missions de service public comportent l’observation et les mesures, la sécurité des personnes et des biens, le renseignement (données et attestations) à l’aéronautique, à l’agriculture, à la presse et au public, les expertises, la viabilité hivernale…. Pour tirer les leçons des tempêtes de 1999, a été mise en place en octobre 2001 la ‘Vigilance météorologique’ avec quatre niveaux d’alertes : rouge (danger maximum), orange, jaune et vert. Ce dispositif a été conçu pour prévenir le public des conséquences possibles des phénomènes dangereux et l’informer des comportements à adopter pour se protéger. C’était la première fois que la vigilance ‘rouge’ était activée pour ‘vents forts’, même si elle a été utilisée 4 fois depuis sa création pour d’autres risques. A Montauban, à partir du jeudi 23 janvier, les spécialistes de la station siégeaient au sein de la ‘cellule de crise’ convoquée par la Préfète avec mission de donner tous les éléments possibles au plus près du terrain, notamment en gardant en tête la présence proche de la centrale nucléaire de Golfech.
GUY (source : site Météo-France Montauban)
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