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Poésie

 

Sirocco


Sur ces vastes plateaux, rien n’arrête sa course,
Il hurle à perdre haleine, sans crainte de s’essoufler
Voulant plier les arbres et assécher les sources,
Et assénant aux hommes ruades et soufflets.
On le sentait venir, atmosphère pesante,
Nuages qui déjà dans le ciel s’enfuyaient
L’espace était à lui, régnerait la tourmente,
Les chiens tapis au sol, plus un seul n’aboyait.
Trois, six ou bien neuf jours selon son habitude
Il bousculerait tout, aveuglant l’impudent
Qui veut lui tenir tête, puis saisi d’hébétude
S’abrite dare dare, vaincu par l’élément.
Les charpentes qui craquent, les objets qui s’envolent,
Des vagues de poussière qui telles un océan
Fouettent et cinglent les gens, les bêtes qui s’affolent
Qui meuglent ou bien qui piaffent sous les gifles du vent.
L’azur s’est assombri, et le soleil de miel
Accepte que soit voilée sa clarté orgueilleuse,
Les branches des grands pins, celles qui narguaient le ciel
Se courbent en prières sous la table fougueuse.
Quand il estime enfin la nature domptée,
Asservie à sa loi, résignée, moins rebelle,
Il desserre l’étreinte dont il l’avait matée
Et presque furtivement il replie ses ailes.
Le calme est revenu, on n’y croit pas encore,
Les oreilles bourdonnent mais les nerfs se relâchent,
Les animaux s’ébrouent et les poules picorent,
Les fiertés se réveillent en un sursaut bravache.
Les travaux ont repris, adieu bras deMorphée,
Et des cris de la vie on retrouve l’écho,
Quelques tuiles arrachées et la terre assoiffée,
C’est hélas la rançon qu’on doit au sirocco.



Frédéric
 
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