1930-1960 L'école communlae
L'historique de l'école communale aborde une époque plus récente
La classe des garçons… François
Malbreil exerça du 1er octobre 1926 à 1944. C'est un maître qui a
marqué les esprits et il figure parmi les personnages marquants de la
commune. Né le 14 juillet 1891 à Septfonds, il fut élève de
l'Ecole Normale de Montauban (promotion 1909-1912). Il commença son
service militaire actif dès la fin de ses études, en octobre. Il fut
mobilisé pour la Guerre 14/18 durant laquelle il fut trois fois blessé
et gazé. Fait prisonnier, il s'évada trois fois et ne fut démobilisé
qu'en août 1919. Il fut décoré de la Croix de Guerre et de la Croix du
Combattant. Homme robuste et sportif, il fit un stage à
Joinville-le-Pont, pépinière des athlètes de haut niveau durant des
décennies. Il participa aux sauvetages lors des inondations de mars
1930 et reçut à ce propos des félicitations officielles. Il fut décoré
de la Légion d'Honneur en 1938 et fut promu Officier en date du 16
janvier 1940. Il est l'auteur d'une " Monographie de Villebrumier
", un ouvrage manuscrit de quelque cent soixante dix pages qui retrace
l'Histoire de la commune jusqu'au début du XXème siècle. Il s'est
activement occupé de l'équipe de foot locale. Il fut une nouvelle fois mobilisé du 6 septembre 1939 au 7 août 1940. Il
habitait le logement de fonction du premier étage de la mairie et
bénéficiait aussi d'un jardin potager sur la place voisine. Il épousa
Adrienne Besombes, une villebrumiéraine de souche, et se fixa ainsi
dans la commune. Sa classe, comme les précédentes depuis la
restructuration de l'édifice vers 1850, se situait au rez de chaussée
de la mairie, côté Poids public. Elle ne comptait que des garçons de
cinq à treize ans, la mixité n'existait pas encore. Elle était chauffée
par un poêle à bois qui servait aussi à réchauffer les gamelles des
enfants qui mangeaient sur place car ils habitaient loin et ne se
déplaçaient qu'à pied. En juin 1932, selon un compte rendu du Conseil
Municipal, une subvention a permis " l'achat de 8 tables-bancs à 2
places auprès de la Maison Hébert à Viré-les-Mâcon (Saône et Loire)
pour 1160 F, rendues franco de port gare de Nohic". Les élèves
écrivaient avec de l'encre violette au moyen d'un porte-plume muni
d'une plume "sergent major" : les "pleins" et les "déliés" étaient de
rigueur ! La préparation aux examens des "Bourses" si l'on voulait
entrer au lycée ou du "Certificat d'Etudes" nécessitait travail,
rigueur et discipline. La leçon de morale quotidienne commentait la
maxime déjà écrite au tableau, et il s'agissait de l'appliquer dans et
hors de l'école, sinon gare aux punitions ! Adrien, l'un des rares
anciens élèves survivant, se souvient : "Les punitions prenaient
parfois la forme de coups de règle sur les doigts ou d'une exclusion de
la classe pour un moment, passé dehors, à l'angle de la place, debout,
un bonnet d'âne sur la tête". A la suite des effets du gazage subi
pendant la guerre, il lui arrivait d'être malade et absent. A cause de
son passé d'ancien combattant, il exigeait la présence de tous es
élèves lors de la cérémonie au Monument aux Morts, le 11 novembre. Sous
le régime de Vichy, pendant quelque temps, il a bien fallu apprendre
"Maréchal nous voilà" puis le chanter lors de la cérémonie de la levée
des couleurs. Les leçons étaient mémorisées tout en gardant les oies
ou les vaches, car les élèves, pour la plupart, habitaient une ferme où
le travail ne manquait pas ! Leur destinée était toute tracée, selon
les prédictions maintes fois répétées de l'instituteur notées sur le
registre matricule : "Elève médiocre et paresseux. Fera un cultivateur
très médiocre" ou "Elève intelligent mais peu enclin au travail
intellectuel. Fera cependant un bon agriculteur". Ceux qui
poursuivaient des études secondaires étaient peu nombreux : on en
relève 10 sur 55 garçons qui ont l'âge, entre 1934 et 1944 : 1 passe à
l'Ecole Supérieure de Castelsarrasin, 1 à l'Ancien Collège, 6 au lycée
Ingres et 2 à l'établissement confessionnel Saint Théodard. Parmi eux,
ceux restés à Villebrumier, 17 ont obtenu le Certificat d'Etudes, dont
2 avec la mention 'bien'. Le jeudi était jour de congé, mais on
allait à l'école le samedi après-midi. Les récréations se passaient sur
la place, à l'ombre des marronniers ou sur "la piste", le vélodrome en
terre battue, où le foot était roi ! François Malbreil assurait
aussi le Secrétariat de Mairie, poste dont il démissionna en décembre
1942. Il est décédé à 53 ans en avril 1944. Trois 'intérimaires',
Gabrielle Parayre (une femme de 23 ans pour enseigner aux garçons…),
Marcel Mas (23 ans, requis pour les Chantiers de Jeunesse, réfractaire
au STO, engagé dans un maquis de l'Hérault) et Pierre Jarrige (21 ans),
ont assuré sa succession. La nomination de René Allamelle le 1er
octobre 45, coïncide avec la 'gémination' des deux écoles, c'est à dire
la mise en pratique de la mixité garçons/filles. Ce dernier est né le 3
avril 1915 à Montauban. Normalien entre 1933 et 1936, il a exercé
précédemment dans trois postes. Mobilisé en septembre 1940 puis rappelé
sous les drapeaux entre avril et juillet 1945, il détient le Brevet
élémentaire depuis 1932 et le Brevet Supérieur 1936 avec une option
'gymnastique'. Il sera muté en octobre 1946 à Fonneuve.
La classe des filles… La
classe de la rue Basse accueille les filles. S'agissant de travaux
d'aménagement, on note, la décision du Conseil municipal, en date du 4
décembre 1927, de construire un préau grâce à une subvention de 300 F. Rose
Rey, née Trégan le 5 novembre 1898, exerce comme institutrice de la
classe de filles depuis le 1er octobre 1938, succédant à Rose Séguéla.
Titulaire du Brevet Supérieur depuis 1918, elle fréquente l'Ecole
Normale d'octobre 1916 à juin 1919 avant d'être nommée successivement à
Aurignac, Charros et Varennes où elle est restée durant treize ans.
Elle prendra sa retraite en 1954. Entre 1941 et 1945, on dénombre
13 lauréates du Certificat d'Etudes Primaires et 7 entrées en Sixième,
résultats qui paraissent nettement meilleurs que ceux des garçons. En
feuilletant les registres matricules de l'Ecole publique, il est
possible de donner un aperçu assez précis des effectifs. On compte par
exemple 44 élèves inscrites en juin 45 ! Parmi les "observations" de
la maîtresse, on peut noter : "Reste dans sa famille au ménage et à
l'agriculture" (18 fois), "Placée comme bonne" (2 fois), "Elève
intelligente" (15 fois) dont l'une précise : "Quitte l'école trop jeune
pour aider à élever ses petits frères"…
A propos de vacances scolaires
La Commission de l'Enseignement à la Chambre des Députés ayant
consulté les assemblées élues à propos d'un projet visant à avancer les
vacances scolaires dans les écoles primaires en juillet/août au lieu
d'août/septembre, le Conseil municipal. présidé par Aimé Coulom, appelé
le 25 février 1934à prendre position, "émet le vœu qu'il n'y ait pas de
modifications apportées". Il énumère les raisons qui ont motivé cet
avis : "les travaux saisonniers tels que garde des animaux, vendanges
ont lieu en septembre ; durant le mois de juillet, les enfants ne sont
d'aucune utilité aux travaux de la maison surtout avec l'usage des
machines ; la main d'œuvre enfantine appréciée dans la période des
vendanges, serait cause que les enfants d'âge scolaire seraient
employés à ces travaux malgré l'ouverture des classes, ces enfants
perdraient de ce fait un mois d'enseignement".
Quelques aperçus communs aux deux écoles L'âge
d'entrée à l'école est de 5 ans révolus en général, celui de la sortie
entre 13 et 14 ans, rarement plus tôt, sauf en cas d'entrée au lycée.
L'origine socio-professionnelle des enfants est majoritairement liée au
travail agricole : parmi les pères recensés, dans les deux classes, on
relève une forte proportion de "propriétaires", ou de "cultivateurs",
c'est à dire d'exploitants agricoles, ainsi que des "métayers" ou des
"fermiers" dont quelques Italiens et quelques autres Espagnols. On
remarque des fonctionnaires (essentiellement des gendarmes), assez peu
d'ouvriers d'usine, des commerçants ou artisans (boucher, épicier,
forgeron, maçons, coiffeur, menuisier…), un notaire, un représentant de
commerce. Le lieu d'habitation des familles se situe pour l'essentiel à
Villebrumier, mais aussi parfois à Nohic ou Varennes. En 1940, on
relève la scolarisation d'une quinzaine de garçons issus de familles
réfugiées.
Malgré la guerre, le travail scolaire continuait
Malgré la guerre, les cours continuaient. Les deux cahiers de la
jeune Denise en attestent. Réservés au français, ils couvrent la
période du vendredi 2 octobre 1942 (lendemain de la rentrée) au lundi 3
avril 1943. Il y avait classe les lundis, mardis, mercredis, vendredis
et samedis. Chaque jour quasiment comportait des exercices de dictée et
questions. Ces dernières portaient sur le vocabulaire, la grammaire et
la conjugaison. L'analyse logique et les lignes d'écriture occupaient
une bonne place. Curieusement, aucune maxime de "Morale" n'est copiée,
alors que sur d'autres cahiers, par exemple à Orgueil, elle figure
quasi quotidiennement. Plusieurs visas,
apposés sur chacun des registres matricules, attestent du passage d'un
Inspecteur : 13 avril 40, 19 février 43, 13 juillet 43, 24 novembre 44,
27 avril 45…
La sériculture comme “leçon de choses”
L'élevage du ver à soie s'est développé dans notre région sous
l'impulsion de Henri de Navarre, futur Henri IV, vicomte de Villemur.
Au XVIIIème siècle, cette activité était florissante en Tarn et Garonne
qui comptait 40.000 mûriers dont les feuilles constituent la nourriture
exclusive de la précieuse larve. On trouve encore dans la commune de
vieux spécimens de ces arbres qui témoignent de la présence locale de
la sériciculture . Dans la classe de filles que
dirigeait Rose Rey, on élevait des vers à soie, sans doute pour
recueillir des fonds pour les activités scolaires. Ainsi un carnet tenu
par l'enseignante contient les données suivantes pour les trois années
1942, 43 et 44 qui ont produit respectivement 2,800 kg, 0,850 kg et
2,930 kg, ce qui a rapporté 299,50 F, 118 F et 593 F pour un prix du
kilo de 55 F, 80 F et 100F… On y apprend aussi que pour une éclosion le
5 mai 44, quatre mues se succèdent les 14, 22 et 30 mai ainsi que le 8
juin. La montée est datée du 19 juin, la récolte du 30 juin (entre 500
à 600 cocons au kilo) et l'expédition à "MM Condamine et Prodon à
Lavaur, Tarn" le 3 juillet. Il
semble que plusieurs familles du village soient en relation avec
l'institutrice pour tirer quelques revenus de la sériciculture motivées
par "la prime de laine" octroyée pour l'occasion.
Le baraquement salle des fêtes
En date du 17 mai 1931, le Conseil municipal dirigé par Irénée
Coulom, demande "la construction d'une salle de réunion" considérant
que "la commune ne possède aucun préau pour les élèves de l'Ecole de
garçons ; que lorsque les jours de fête sont troublés par la pluie, la
jeunesse ne peut se distraire que dans la salle de la Justice de Paix
qui est un local exigu (20 m2) ; que Villebrumier ne possède pas de
halle, ce qui permettrait de créer un marché, sinon quotidien du moins
hebdomadaire vu l'affluence actuelle ; que la commune ne possède aucun
local propre à l'installation permanente ou provisoire d'un cinéma,
même approprié à l'enseignement post-scolaire agricole".
Après plusieurs interventions en haut lieu du sénateur Puis, deux
ans plus tard, le 18 juin 1933, l'assemblée communale prend
connaissance d'une lettre du Ministre qui "attribue à titre
exceptionnel pour la somme de 250 francs un hangar métallique situé à
Moissac provenant du service des Sinistrés de 1930". La délibération
précise notamment :"Le hangar sera placé sur la place de la Mairie pour
servir de préau, de façon à laisser un emplacement assez vaste pour les
fêtes et le comice agricole ; le paiement sera fait par la vente d'une
partie de la rente 4% 1917 que détient la commune".(Ndlr : ce placement
résulte de la vente pour 40 000 francs de la Gendarmerie au département
en 1927). Cette structure servait tout à
la fois d'entrepôt pour le matériel municipal (mâts tricolores utilisés
pour supporter les illuminations, charreton pour ramasser les ordures,
outils divers…) et de salle des fêtes. Dans les années 50-60, c'est là
que se déroulaient les spectacles de Noël donnés par les enfants de
l'école. Une estrade avait été aménagée. Son fronton portait
l'inscription : "Coopérative scolaire" avec la devise : "Un pour tous,
tous pour un". Que de pièces ou saynètes, chants ou prestations
musicales collectives au pipo ont été joués sous la direction des
enseignants Jean et Marthe Macary ou Georgette Brugnara !
L'après-guerre La
Constitution de 1946 précisait : "La Nation garantit l'égal accès de
l'enfant et de l'adulte à l'instruction, à la formation professionnelle
et à la culture. L'organisation de l'enseignement public gratuit et
laïque à tous les degrés est un devoir de l'Etat". Celle instituant la
Vème République adoptée le 4 octobre 1958, proclame, dans son article 2
: "La France est une République indivisible, laïque, démocratique et
sociale. Elle assure l'égalité devant la loi de tous les citoyens sans
distinction d'origine, de race ou de religion. Elle respecte toutes les
croyances". Dans les années d'après guerre, la laïcité-neutralité va
peu évoluer. Cependant, les lois Marie, Barangé, Debré et Guermeur
prennent en compte le combat pour l'école 'libre' et définissent le
financement de l'enseignement privé, ce qui entretient la tension entre
laïques et religieux. L'ordonnance du 6 janvier 1959 fixe la
limite de l'obligation scolaire à 16 ans révolus. La loi du 31 décembre
1959 réaffirme la nécessité de donner l'enseignement religieux en
dehors des horaires scolaires. En 1984, sous la mandature de
François Mitterrand, le projet de loi Savary visant à créer un Service
public unifié de l'enseignement a échoué. Enfin, le 15 mars 2004, la
loi proscrit "le port de signes ou tenues par lesquels les élèves
manifestent ostensiblement une appartenance religieuse" dans les
établissements scolaires.
Le niveau des études des maîtres monte Désormais, les instituteurs sont titulaires du baccalauréat. Alban
Delord, né le 10 mai 1915, à Lavaurette, prend ses fonctions à
Villebrumier le 1er octobre 1946. Normalien à Montauban de 1930 à 1933;
il exercera d'abord à l'étranger. Il est mobilisé du 1er septembre 1939
au 31 août 1940 puis, à nouveau, de décembre 1942 à novembre 1945. Sur
le registre matricule, il note : "en guerre contre l'Allemagne", "une
blessure, Croix de Guerre". Lauréat du Brevet en 1929 puis du Brevet
Supérieur en 1935, il est aussi diplômé de 'médecine élémentaire' et de
'médecine usuelle'. Il restera en poste trois ans, puis se retrouve à
Négrepelisse. Jean-Pierre Berger, né le 31 août 1926 à Plaisance dans
le Gers; lui succède le 1er octobre 1949. Normalien à Montauban de 1943
à 1946, il est, lui, bachelier, option 'mathématiques élémentaires' en
1947. Jean Palis est resté en poste durant l'année 1950/51. Pour
l'anecdote, une délibération du Conseil municipal présidé par Ulysse
David, datée du 4 mars 1951 stipule : "Le Président et les membres du
Conseil municipal ayant eu l'occasion de constater, tandis qu'ils
siégeaient, qu'il se tenait une réunion politique dans les appartements
privés de l'instituteur situés sur le même palier, (…) ; considérant
d'autre part que l'Instituteur a trahi notre confiance en utilisant à
des fins politiques le téléphone de la Mairie mis gracieusement à sa
disposition ; considérant pour ces motifs que l'Instituteur s'est
départi de sa neutralité qui s'attache à ses fonctions, demandent à
l'unanimité le déplacement d'office de ce fonctionnaire". Bonjour
l'ambiance !
Crédits municipaux
Depuis la rentrée de 1948 et l'arrivée de Paulette Lacube, trois
classes existent, deux rue Basse et une toujours dans le bâtiment de la
Mairie. En consultant les délibérations du Conseil municipal dirigé par
Ulysse David, on relève quelques crédits alloués à leur fonctionnement
: pour l'année 1951/52, il est octroyé une allocation de 1.000 F par
enfant et par trimestre, soit 176.260 F ; pour l'année 1953, le montant
dû au fournisseur se chiffre à 116.545 F (pour une prévision de 83.666
F, soit un dépassement de 32.879 F à prendre sur les fonds libres) ; en
juin 1954, la Mairie règle 17.279 F à la Maison 'Printania' pour avoir
fourni jouets et friandises de Noël. Par ailleurs, en avril 1955, est
voté un crédit de 210.216 F pour payer les travaux de remise en état du
logement de l'institutrice. Personnels communaux
C'est Eugénie Allias ('Génie de las campanas', la carillonneuse)
qui assurait le balayage des classes depuis le 1er octobre 1946. Elle a
été remplacée dans cette tâche par Lucienne Bénazet. Puis, en 1952,
Emma Muratore est embauchée. A ce moment-là, les appointements pour ce
travail passent de 6.000 à 10.000 F (anciens); en 1955, ils s'élèvent à
120 F par jour de classe, soit 21.600 F pour l'année. De même, Francine
Brugnara puis, en 1956, Denise Moréno exerceront cette activité.
Construction du Groupe scolaire : 1956/57
Au milieu des années '50', l'Ecole communale fonctionnait dans
des conditions difficiles : effectifs nombreux dans les classes, locaux
éloignés l'un de l'autre, classes vétustes et inadaptées… La
Municipalité David envisage donc de construire un 'groupe scolaire'.
L'emplacement choisi jouxte la place de la Mairie : il s'agit d'un
vaste espace appelé 'la piste' car il était occupé par un vélodrome en
terre battue où le Sporting Club Villebrumiérain organisait, entre 1895
et 1939, de célèbres courses cyclistes le jour de l'Ascension.
Le 13 septembre 1955 a lieu la première adjudication ; elle est
infructueuse, le lot 1, de loin le plus important, n'ayant pas trouvé
de soumissionnaire. Le Conseil Municipal, lors de sa séance du 1er
octobre, "invite l'architecte M. Olivier à faire une nouvelle étude du
projet tout en restant dans la limite des crédits alloués". Le nouveau
devis descriptif se chiffre à 17.035.400 francs, y compris les lots
déjà attribués, mais sans les honoraires de l'architecte.
L'adjudication du 27 sep 1955 est la bonne : le lot 1 (terrassement,
fondations, canalisations, maçonnerie, béton armé, sols, carrelage,
enduits, ravalement, plâtrerie) évalué à 9.607407 F est attribué à
l'Entreprise Bardin de Montauban ; le lot 2 (charpente, couverture)
estimé à 2.449.235 F revient à l'Entreprise Claude Fargal de Saint
Laurent Lolmie (Lot) ; le lot 3 (menuiserie, quincaillerie,
ferronnerie) se monte à 2.741.010 F et les lots 4, 5, 6 et 7,
globalement, à 237.748 F. Georgette Brugnara a
décrit, dans le précédent numéro, les impressions qui se dégageaient
alors quand les trois enseignants, Jean et Marthe Macary et elle-même,
ainsi que les quelque 120 élèves, ont pris possession de ces locaux à
la rentrée des vacances de Pâques 1957.
Enquête de Guy. (Une
brochure, éditée avec l'aide de la Municipalité et livrée avec ce
numéro, reprend l'ensemble de l'historique de l'Ecole communale et le
complète jusqu'à nos jours).
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