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Les métiers d'autrefois
 au village


A Villebrumier, tout le monde était paysan, exceptés le curé, le médecin, le vétérinaire et l'instituteur. Même le notaire possédait des terres au lieu-dit "Barrès". On comptait un nombre impressionnant d'artisans et de commerçants. Outre ceux évoqués ci-après, existaient plusieurs couturières qui allaient à domicile pour coudre et ravauder, deux ou trois maçons, deux ou trois usines à balais, un négociant et des courtiers en paille, fourrage, foin, grains, vin, bois ou bestiaux. Le menuisier était surtout sollicité pour confectionner les cercueils.

Les commerces liés à l'alimentation
    L'épicier, comme son nom l'indique, vendait à l'origine surtout des épices. Vers 1900, n'existait que l'épicerie Sahuc contiguë à Gendarmerie. On y trouvait des denrées de base: huile d'arachide dans un grand tonneau en fer; sel, poivre et sucre cristallisé, en vrac, dans un coffre en bois; café non torréfié dans un sac... Sur le comptoir, étaient installés deux balances, l'une petite, l'autre grande, un moulin à poivre, un autre à café. Un garde-manger grillagé renfermait du "fromage de table" (le "Cantal") et du gruyère ainsi que du beurre en motte. Quelques gâteaux secs étaient présentés sur une étagère. On vendait aussi toutes sortes de produits: gommes, crayons et bonbons pour les écoliers; hameçons, crin, bouchons et plombs pour les pêcheurs; poudre noire pour les chasseurs; un peu de quincaillerie, surtout des "guingassos" et des "clavèls", petites pointes et clous pour clouter les sabots et fixer la "bata" la bride qui les maintenait aux pieds; du pétrole, stocké dans un grand fût, pour alimenter les lampes qui avaient remplacé le "candel", la chandelle, en vue d'éclairer la maison et même les étables lors des longues soirées d'hiver.
    La boucherie Nory se trouvait non loin, au bout de la rue. La boutique était ouverte aux quatre vents. La viande était pendue à de solides crocs tout autour de la pièce. La nuit, on fermait les énormes portes à gros barreaux peints en blanc et rouge. En été, on tirait de grands rideaux bleu marine pour maintenir un peu de fraîcheur et chasser les mouches car il n'existait pas de frigo. L'abattoir était installé à la sortie du village, route de Monclar. Ce métier s'avérait très difficile parce que les gens n'allaient pas à la boucherie tous les jours, ils achetaient de la viande pour les grandes fêtes et encore choisissaient les bas morceaux pour faire le potage. Je suppose que le reste était vendu à des collègues habitant Montauban ou Villemur. Durant une période, entre les deux guerres, une deuxième boucherie, placée rue Haute (chez Guy Jamme actuellement, ndlr), était tenue par un demi-frère du premier. L'un et l'autre parvenaient à vivre grâce à l'exploitation de quelques terres et de grands jardins qui fournissaient les légumes en abondance. Les charges n'étaient heureusement pas très lourdes car le chiffre d'affaires devait être modeste.
    La famille Cogoreux a exercé le métier de boulanger pendant plusieurs générations. Au début du XXème siècle, de nombreuses familles confectionnaient leur pain pour la semaine. Chaque client avait sa visite trois fois par semaine de Pierre qui faisait une vaste tournée avec une voiture à cheval assortie d'une capote noire qui portait l'inscription en lettres dorées : "Boulangerie". A chaque passage, il écrivait sur un carnet le nombre de "miches" laissées. Cette pratique a perduré longtemps, jusqu'aux années "60". Son fils Ernest acheta un véhicule fourgon de marque " Berliet ". Au fil des ans, les habitudes changeant, la clientèle devint très importante si bien qu'un deuxième boulanger, Soldadié, s'installa rue Basse, avant de partir, des années plus tard, à Nohic.
    Le café du père Mathaly occupait le même emplacement que celui d'aujourd'hui. Dans la grande salle aux deux portes vitrées, trois rangées de tables étaient disposées. En hiver, il n'était pas rare que toutes soient prises par les joueurs de manille à un sou le point. Avant les années "30", les distractions étaient rares et le propriétaire des lieux n'était pas du genre "amuseur public", même s'il mettait à disposition la salle de bal. Mais à minuit, c'était la fermeture. Les belles-mères en puissance récupéraient leurs filles qui ne sortaient jamais seules.
D'après "Mémoires"
de Raoul Astoul
 
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