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La famille Pouydebat a choisi l'agriculture bio
de la féverole à l'eucalyptus

La famille Pouydebat a acheté la ferme Laurent située au lieu-dit "Bernoye".en 1968. Elle exploitait là une quinzaine d'hectares de terre de coteau vouées aux cultures classiques et à un important troupeau de vaches laitières allaitantes. Le rendement escompté avait nécessité la mise en place d'un système d'irrigation avec création d'un lac collinaire et installation adéquate de pompes et tuyaux…



C'est en 1976 que le couple, confronté à une rentabilité insuffisante de la propriété, décide de mieux adapter son travail au sol ingrat de ces lieux vallonnés et à sa conception profonde du rapport avec la nature et l'environnement : il fera le choix de l'agriculture biologique ! 

L'option "bio"
    Désormais, par rotation, l'étendue de la propriété est consacrée au blé, au tournesol, et aux plantes de la famille des papilionacées que sont les fèves, les féveroles*, les pois, les pois-chiches et les lentilles vertes du Puy. De plus, se développent la culture du melon et l'élevage d'une bonne vingtaine de brebis et de leurs agneaux nourris au trèfle récolté sur place.
    L'obtention du label "Agri bio" implique de nouvelles conceptions du travail et l'utilisation d'apports énergétiques non chimiques. Ainsi, la préparation des champs nécessite moins de labours traditionnels, la charrue étant remplacée par le décompacteur qui ne retourne pas la terre mais l'aère et l'oxygène grâce à des sillons profonds. Le désherbage s'effectue mécaniquement, à l'aide d'outils simples comme le cultivateur ou les disques ou parfois la binette. Il arrive même que la finition soit manuelle. Les engrais utilisés sont à base d'algues marines, de guano ou de déchets de plumes et d'os provenant d'abattoirs. A cet apport extérieur de produits naturels, s'ajoute le compost fabriqué sur place à partir du fumier des ovins.
    L'agriculture biologique est soumise à des contrôles annuels de la part des Pouvoirs Publics sous l'égide de la Chambre d'Agriculture par le biais de l’organismen ECOCERT basé à l’Isle-Jourdain. Il convient en particulier à surveiller les écoulements des eaux qui pourraient imprégner les sols de nitrates.
    Certes, cette nouvelle approche de la production agricole a suscité quelques moqueries alentour. Mais, trente ans après, Gérard Pouydebat et son épouse ne regrettent pas leur choix. Ils produisent certes en moindre quantité, mais, d'une part, les investissements sont moins onéreux et, d'autre part, les prix à la vente sont davantage rémunérateurs. Toute leur production est écoulée par l'entremise d'une coopérative spécialisée basée à Salvagnac, dans le Tarn.
Aujourd'hui, l'agriculture "bio" est en voie de développement, même si les prix proposés aux consommateurs restent élevés. Le Tarn et Garonne compte 160 exploitations de ce type. Plusieurs restaurants scolaires ont servi ou servent des repas estampillés "bio".
La production d'eucalyptus
    Est-ce son implication dans la culture bio qui a poussé la famille Pouydebat à s'intéresser à une plantation d'eucalyptus ? Sans doute, car sa réflexion la pousse à adapter au mieux capacité du sol, conception de l'environnement et méthodes de travail. Il apparaît que cette essence, quasi inexistante dans notre contrée, est pourtant jugée par les spécialistes, au vu des conditions météorologiques, comme apte à se développer, même si les jeunes pousses craignent le gel, mais seulement à des températures avoisinant les moins quinze degrés. Il se trouve que, au fond d'un vallon de la propriété, le sol pauvre, composé de boulbène, convient à cette espèce, que la PAC (Politique Agricole Commune de l'Europe) verse une prime pour le reboisement de "jachères industrielles", que la récolte survient au bout de dix ans seulement. Il faut dire de plus que l'usine de pâte à papier Tembec de Saint Gaudens, avec l'appui du Conseil Régional, était à la recherche de producteurs proches car elle fait venir, pour fabriquer en particulier du papier glacé, sa matière première, l'eucalyptus, d'Espagne, du Portugal et même d'Afrique Noire. Une estimation chiffre la surface boisée à 1.000 hectares pour la région Midi-Pyrénées et entre 200 et 300 hectares dans le Tarn et Garonne. Réparties en petites parcelles, ces arbres donnent 700 tonnes de bois à l'hectare vendues sur pied à plus de 15 € l'unité en 2004. 
    Toutes ces raisons ont fait qu'en l'An 2.000, après s'être bien documenté, le couple décide de planter 5,8 hectares de jeunes eucalyptus. Un contrat prévoit les obligations réciproques : l'achat des plants et le désherbage sont à la charge du propriétaire, la plantation et le suivi sanitaire comme l'abattage sont assurés par la société papetière.
    Comme l'eucalyptus passe pour engendrer des effets purificateurs sur l'environnement en dégageant une odeur particulière au printemps, (d'ailleurs, la plante n'est-elle pas utilisée pour lutter contre les insuffisances respiratoires et pour la fabrication d'huile médicinale ?) qui pourrait se plaindre de conjuguer ainsi vertus médicales, protection de l'espace rural et intérêt économique ?

* Il existe trois noms pour désigner la même plante : fèverole, féverole ou faverole.

Guy

 
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