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L'électrification de la commune

et l'éclairage public : nouvelles informations

 

            Sur la foi de documents trouvés en Mairie, un article paru dans le numéro 58 de Entre Nous, avait daté de l'année 1921 les premières démarches pour doter Villebrumier d'un réseau électrique. En fait, de nouvelles archives attestent que ce dossier était étudié bien avant.

Dix huit ans de démarches

Dès 1907, le Conseil municipal avait demandé au Préfet "une imposition extraordinaire de 5 centimes 20 centièmes de centimes pour l'éclairage électrique".

            Les premiers contacts sont pris, certainement dès 1909, et un accord est conclu. Mais, en début d'année, le 25 janvier 1910, une lettre de la "Compagnie Générale du Midi", sise à Bordeaux, indique "que la Société est dans l'impossibilité de faire l'installation de la lumière électrique dans votre commune et est disposée à résilier le contrat. Nous avons offert à la Pyrénéenne de lui céder les concessions de Reuniès et Villebrumier, mais elle a refusé ne voulant pas passer la rivière". Ce différend va nécessiter plusieurs échanges de courriers et retarde les démarches auprès d'autres entreprises.  

            Malgré ce qui est écrit, "La Société Pyrénéenne d'Energie Electrique", de Toulouse, proposait aussi ses services dès le 26 février 1910 : "Nous apprenons par le journal que vous êtes sur le point de résilier votre contrat avec la Cie Générale d'Electricité du Midi. Nous sommes à votre entière disposition pour nous mettre en rapport avec vous". Le Maire s'adresse à son collègue de Beaumont pour savoir si "ladite société (lui) donne satisfaction". La réponse est laconique : "Nous ne pouvons rien vous dire, l'éclairage électrique n'étant pas encore en service, mais la société semble sérieuse". Des contacts sont noués et, par courrier daté du 12 août 1910, une lettre de son directeur au Maire précise "les conditions principales auxquelles il nous serait possible d'assurer l'éclairage de votre commune". Ainsi, "l'éclairage public serait fourni à raison de 30 francs par lampe de 60 watts donnant 50 bougies et la lumière aux particuliers au forfait de 2 francs par bougie".

            Aucune décision n'est prise puisque en novembre 1913, les Etablissements "Brusson Jeune", installés à Villemur se mettent aussi sur les rangs en précisant une idée du coût : "20 à 25 F par lampe suivant la quantité ; abonnement à la lumière pour un particulier entre 25 et 50 F par lampe suivant le nombre de bougies". En janvier 1914, un certain J. Lemaire, ingénieur conseil, offre de se mettre à la disposition de la Mairie en matière de distribution publique d'énergie électrique. En juin 1914, l'Ingénieur en Chef des Ponts et Chaussées de Montauban fait connaître son mécontentement : "Je ne puis me considérer comme saisi officiellement de cette affaire et par la suite donner mon avis tant que vous ne m'avez pas fait connaître que vous êtes entrés en pourparlers avec M. Brusson". Le projet a toujours du mal à se concrétiser et comme la Guerre éclate en août 1914, il faudra attendre 1920 pour relancer le dossier. C'est désormais l'entreprise "F. Rousseau, 76 rue Léon Cladel à Montauban" qui entre en scène. Mais elle ne joue que les intermédiaires puisqu'un courrier du 5 mars 1920 stipule : "C'est la Société Pyrénéenne d'Energie Electrique que j'ai chargée des études préparatoires. Cette société a délégué pour exécuter les travaux projetés les Etablissements Cazelle (Electricité) de Toulouse". 

            L'idée de créer un syndicat de communes est lancé. Mais le temps passe sans qu'une décision soit prise. Le même F. Rousseau, le 7 décembre 1920, fait état d'un "projet formé par Monsieur de Saint Victor (propriétaire de la chaussée de Saliens, ndlr) de fournir la lumière électrique aux communes de Villebrumier, Nohic, Orgueil et Reyniès".

            La suite de l'histoire a été contée dans Entre Nous n° 58. Il faudra encore de nombreuses démarches et attendre 1925, soit dix huit ans après les premières intentions, pour que le village, et seulement l'agglomération, bénéficie des bienfaits de la "fée électricité".

 

L'électrification des écarts

            Dès 1931, la Municipalité avait demandé à électrifier les écarts. Mais la combinaison de plusieurs facteurs comme les lenteurs administratives, les possibilités financières modestes de la commune et, surtout, le conflit mondial entre 1939 et 1945, a retardé le projet. Une délibération du Conseil municipal du 26 décembre 1949 donne un élan décisif au dossier si bien qu'une convention de huit articles est enfin signée le 20 février 1950 entre "Electricité de France, Centre de Distribution de Toulouse Nord" et le Maire, Raymond David. Ce document prévoit la concession de "l'exploitation pour une durée de quarante années d'une distribution publique d'énergie électrique pour tous usages sur tout son territoire". Il est précisé que "les ouvrages relatifs à la distribution dans les écarts seront établis par un entrepreneur choisi après appel régulier à la concurrence" sauf "les transformateurs qui seront fournis par le concessionnaire en raison du caractère technique de ce matériel". En octobre 1951, un accord entre les communes de Villebrumier et de Reyniès, EDF, le Génie Rural et le Moulin de Saliens prévoit une indemnisation de ce dernier pour l'utilisation d'une ligne électrique à haute tension.

            Après dix neuf ans de procédures, c'est l'Entreprise Drouard qui a effectué les travaux et qui a reçu pour cela 10.561.541 francs. EDF a facturé pour sa part 545.516 francs, et Moulin de Saliens les 49.000 francs prévus. Ces charges ont été financées par un emprunt de 2.200.000 francs au taux de 5%.

            Des documents attestent que, entre 1950 et 1956, une commission municipale a procédé au tirage au sort en vue du remboursement de 30 obligations de 5.000 F par an relatives à cet emprunt local.

            Il restera encore à établir d'autres dessertes. Ainsi, par lettre du 12 janvier 1956, le Ministère de l'Industrie et du Commerce autorise des travaux de raccordement entre un poste de Villemur et deux autres de Villebrumier. Une facture du 6 septembre 1956 établie suite à ces travaux par la "Société Parisienne pour l'Industrie Electrique" se monte à 507.130 francs. Cette extension a nécessité l'utilisation de 11 poteaux, de 1,368 km de conducteur, et d'autres accessoires. En 1957, un devis de 483.619 francs concerne l'extension du réseau pour alimenter en particulier la maison Delpech située derrière le cimetière. Cette opération a entraîné la pose de 11 poteaux en béton et de 238 kilos de fils de cuivre mesurant 2 km ! En 1972, de nouveaux travaux de renforcement concernent les postes situés près de l'école, au Communalet et aux Balmes.

 

Modernisation de l'éclairage public

            En 1961, l'entreprise A. Demarais de Montauban a été chargée de moderniser l'éclairage public du bourg. qui comptait désormais 36 lampes fluorescentes de 60 watts. Le coût s'est monté à 13.629,90 (nouveaux !) francs. Cette installation, qui a été rénovée près de quarante ans après en plusieurs tranches, a été financée par un emprunt de 12.000 francs (lourds) au taux de 5% sur quinze ans auprès de la Caisse des Dépôts et Consignation…A cette époque-là, le kilo-watt-heure était facturé à la commune 26,90 centimes par la subdivision EDF Toulouse Nord basée à Villemur, le rattachement administratif de la zone de Villebrumier au secteur de Montauban n'étant intervenu qu'en juillet 1968.

            Sous l'égide du Syndicat d'Electricité du Tarn et Garonne, l'éclairage des voies s'étendra à d'autres quartiers : par exemple, en 1976 au lotissement "Grosaize", en 1984 à la route de Montauban et en 2003, au "Clos de Valgilade".

 

enquête de Guy
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