Association Entre-Nous



Accueil

Journal

Archives
Equipe

E-mail
Livre d'or
Forum

Photos
10 ans

Cassette vidéo
Abonnement

Bric-à-brac
Aide

nb de visiteurs

Chercher sur le site
 

   

Al Canton

Dans le but de sauvegarder et de valoriser le patrimoine culturel occitan de notre département, le Conseil Général, en liaison avec l'association pour la Langue et la Culture Occitanes, a lancé l'opération "Al Canton" (" Au coin du feu "). Déjà, dans plusieurs cantons, a été réalisé, sous la responsabilité de Christian-Yves Bedel, un document sous forme de livre et de cassette vidéo. Pour celui de Villebrumier, une série de rencontres a eu lieu dans chaque commune pour recueillir, dans un premier temps, des témoignages relatifs aux traditions locales, aux particularités linguistiques, aux formulettes typiques, aux chansons particulières… Pendant une heure, Arlette, Aurélie, les deux Adrien et Roger ont ravivé leurs mémoires et ont échangé en langue d'oc …

Voici les us et coutumes pratiqués en fonction de la fête célébrée.

 

La Chandeleur (la Candelièra)

confection de crêpes (los pescajons) ;

dans certaines maisons, on bénissait un cierge (un ciri) que l'on allumait au besoin pour se protéger de la foudre (lo tron).

 

Carnaval

quête des œufs et préparation de l'omelette à partager, des gaufres (curvelets), des oreillettes et des merveilles ;

organisation de bals chaque dimanche dans une pièce du café Mathaly pour danser polka, mazurka, quadrille ; interprétation de chants, en particulier "Adieu pauvre Carnaval".

 

Les Rameaux (los Rams o los Rampalms)

laurier béni pendu dans l'étable et le poulailler;

confection de gâteaux secs.

 

La Semaine Sainte

quête des œufs par les Enfants de Choeur (los clerjons) ;

passage de l'un d'eux dans les rues pour donner l'heure en actionnant une clochette durant l'absence des cloches parties à Rome ; "faire maigre" ; vendredi saint, arrêt de travail à quinze heures pour prier.

 

Pâques

repas de famille ; vêpres ; omelette du lundi.

 

La fête votive (La vota) organisée ici les premiers samedi, dimanche et lundi de mai pour célébrer Saint Théodard, saint patron de la commune dont on promenait les reliques après vêpres pour conjurer la fièvre.  

L'Ascension et les Rogations processions avec passage devant les croix bénies, les autels extérieurs et reposoirs où l'on déposait des présents pour le curé, des bouquets de fleurs "pour préserver de la foudre et des tempêtes" ; réponse collective rituelle aux propos du curé : "Tres sardas per un os" (Trois sardines pour un os ).

Pentecôte

pas de souvenir particulier.

 

La Fête-Dieu

promenade du dais pendant la procession qui s'arrêtait devant les reposoirs installés à plusieurs endroits du village.

Saint Jean (Joanada)

cueillette à l'aube des herbes couvertes de rosée comme le mille-pertuis ou l'achillée mille-feuille pour une absorption ou des frictions car elles présentent des propriétés digestives, antiseptiques et astringentes (c'est à dire capables, par exemple, de soigner les crevasses de la peau) ; cueillette également de feuilles de noyer dont l'infusion a des vertus toniques, apéritives et digestives ; préparation d'un tas de branchages à l'avance près des fermes pour allumer les feux, parfois bénis, en début de nuit ; récupération d'un tison placé dans l'armoire ; élaboration d'une tresse de blé et d'avoine pour la pendre à la porte d'entrée.

 

Noël : les enfants aidaient le sonneur de cloches (lo campanièr) à sonner Nadalet. Interprétations de nombreux chants, expressions et fariboles en occitan sur le thème de la nativité ; grosse bûche mise au feu ; réveillon après la messe de minuit avec dinde (la piota) et parfois le foie d'oie.

            Les événements familiaux avaient aussi leurs coutumes.

Naissance

on ne laissait pas voir le bébé avant son baptême.

 

Mariage

composition de la jonchée (la jonquièra) avec du feuillage (la ramada) ; présentation du tourin (lo torin) aux mariés dans le pot de chambre (lo pissadon).

 

La mort

on arrêtait le balancier de l'horloge et on voilait tous les miroirs ; on allumait une bougie dans la chambre mortuaire et la flamme était éteinte, à son retour, par la personne déjà maîtresse de la maison ou qui le devenait suite au décès ; le corps du défunt était veillé par les voisins qui s'occupaient aussi de toutes les modalités : démarches, mise en bière, conduite du corbillard, etc. Certains (los invitaires) passaient dans toutes les maisons de la commune et se rendaient chez les parents ou amis éloignés pour inviter les gens à l'enterrement. Ces personnes venues de loin, souvent à bicyclette ou parfois en "jardinière" tirée par un cheval, partageaient avec la famille, après la cérémonie, un repas, préparé par les voisines, qui comprenait en principe un bouillon, un pot au feu de bœuf, des haricots blancs et du "fromage de table" (cantal). Les femmes étaient tenues à porter le deuil, c'est à dire à s'habiller de noir (en teignant les vêtements), six mois ou un an, suivant le degré de parenté avec le défunt

 

Les fêtes : confection de desserts comme la croustade, la crème, le massepain.

Les sorts et sortilèges : pour s'en prévenir vis à vis de quelqu'un, on jetait dehors les cendres bénies à Saint Jean, on gardait du gros sel dans une poche, on enfilait le manteau à l'envers…

 

Les feux follets : méfiance à leur égard.

 

Les souterrains : une croyance voulait qu'un souterrain relie la maison Monnerot (aujourd'hui Pascal), ancien emplacement du château-fort, à quelqu'autre bâtisse de la rive gauche du Tarn.

 

La citrouille : on la creusait et on y plaçait une chandelle allumée à l'intérieur.

Le Conseil de Révision : organisation du bal des conscrits ; interprétation de la chanson "Lo galant de la Catin".

 

L'orage : le carillonneur sonnait les cloches pour éloigner les nuages de grêle ; au besoin, on allumait le cierge béni à la Chandeleur.

 

mis en forme par Guy

 

Carnaval

es un brave ôme que sap far los pescajons.

Adiu paure Carnaval,

Tu t'en vas e ieu demori per manjar la sopa à oli. (o à l'alh)

 

(Carnaval est un brave homme qui sait faire les crêpes.

Adieu pauvre Carnaval,

Toi tu t'en vas et moi je reste pour manger la soupe à l'huile (ou à l'ail).

 

Nadal

Avèm ausit las aubades

Que s'en venon de sonar

Sus de trompetas dauradas

L'una fa : "Tarara, tararèra, lintampon, laderin tampon",

E l'autra li fa lo respon :

"Novèl vingut, pichon popon !"

(Nous avons entendu les aubades/ Qui viennent de sonner/ Sur des trompettes dorées/

L'une fait :"Tarara, tararèra, lintampon, laderin tampon",

Et l'autre lui fait la réponse : "Nouveau venu, petit poupon !”)

Som, som, véni, véni, véni,

Som, som, véni, véni, donc.

Lo som-som vol pas venir, l'enfantot vol pas dromir.

(Som, som, viens, viens, viens donc,

Le som-som ne veut pas venir, le petit enfant ne veut pas dormir ).
 
haut de page
page d'accueil   |   Copyright © Entre-Nous
 


journal | archives | équipe | e-mail | livre d'or | forum | photos
10 ans | cassette vidéo | abonnement | bric-à-brac | aide