Il y a vingt ans, naissait le SICTOM…
Après quelques années d’études démarrées en 1981, le SICTOM
- Syndicat Intercommunal de Collecte et de Traitement des Ordures Ménagères -
de la Vallée du Tescou et du Tarn était inauguré le 1er fèvrier 1984.
Sous la présidence de M. Delbouys Marcel, maire de
Corbarieu, il installait son siège social à la mairie de Villebrumier avant de
rejoindre quelques années plus tard ses locaux de Moulis à Reyniès. Les
premiers déchets collectés allaient être déposés sur le terrain de 17 ha acquis
par le syndicat sur la commune de Reyniès au lieu-dit “Débat”. Cette première
mise en place permettait de supprimer les dépôts plus ou moins bien structurés
qui recevaient les ordures de chaque commune. Les municipalités de Corbarieu,
Labastide St Pierre, Nohic, Orgueil, Reyniès, Saint-Nauphary, Varennes et
Villebrumier s’associaient pour former ce syndicat. Verlhac-Tescou les
rejoignait en 1987.
Après leurs
adhésions à des communautés de communes, Verlhac-Tescou quitte le SICTOM en
1998. Corbarieu et Saint-Nauphary en deviennent clientes en 1999. Cette même
année la décharge contrôlée devient centre d’enfouissement technique. En l’an
2000, une déchetterie est construite. En 2002, la collecte sélective est lancée
et en 2004 le Centre d’enfouissement devient centre de stockage de déchets
ultimes.
13
personnes assurent actuellement le fonctionnement aussi bien administratif que
technique du syndicat, sous la présidence de M. Astoul, maire de Villebrumier.
Le matériel : deux camions bennes pour la collecte, un chargeur, une pelle mécanique, un véhicule léger et 6
bennes pour le tri des déchets, sont entreposés au garage-atelier situé sur
site.
En 2002,
5042 tonnes de déchets ont été enfouis, 4534 tonnes en 2004. Cette baisse
s’explique par la mise en place du tri sélectif. Il est intéressant de noter
que les déchets enfouis sont issus pour la plupart de la collecte des ordures
ménagères (4110 tonnes en 2002 et 3480 tonnes en 2003). L’on retrouve également
des déchets verts, du tout venant et des dépôts réalisés par des
professionnels, les collectivités ou l’usine Saliens. La déchetterie permet de
récupérer divers déchets, objets et autres matériaux refusés par la collecte
traditionnelle. Ainsi une statistique établie sur les années 2001, 2002 et 2003
nous apprend que 226 720 tonnes de bois, 384 000 tonnes de déchets verts, 459
300 tonnes de tout-venant, 285 920 tonnes de ferrailles, 60 020 tonnes de
cartons, 30 200 tonnes de bouteilles... ont été collectées. Nombre de ces
déchets partent ensuite vers des centres de traitements spécialisés : le bois
est broyé et transformé en briques pour l’industrie du chauffage, le carton et
le papier sont mis en balles puis recyclés pour des papeteries, la ferraille
sera fondue en Espagne et permettra de réaliser de nouvelles pièce métalliques,
les huiles usagées servent de carburant ou d’isolant dans les cimenteries, les
piles permettent la récupération de mercure ou de cadmium, le verre est refondu
dans les fours de la verrerie ouvrière d’Albi et redevient bouteille, les
déchets verts sont broyés et compostés pour les terres agricoles, les pneus une
fois broyés deviennent granulats pour les sous-couches de goudron... Une partie
des emballages recyclables (261 tonnes en 2002 et 453 tonnes en 2003) sont
transportés à l’usine de Bessières (31).
Les usagers
de la déchetterie qui peuvent déposer leurs déchets sont les habitants des
communes adhérentes au SICTOM. Ils sont de plus en plus nombreux à y accèder en
sachant que la fréquence augmente lors des mois d’été pour se calmer lors de
mois d’hiver.
Les ordures
ménagères ne sont pas seulement des objets immobiles qui vont croupir au fonds
de quelques décharges. Une grande partie revit sous diverses formes en divers
lieux. Le soin que chacun apporte à bien trier permet à la collecte sélective
d’être plus efficace et plus rationnelle.
Enfin, un
conseil, une recommandation : ne jetez jamais un livre, un numéro d’Entre-Nous...
conservez-les précieusement dans votre bibliothèque ou faites-en profiter
d’autres lecteurs.
Kléber Jamme
avec l’aide fort précieuse du document de 33 pages édité par les
services du SICTOM lors de ses 20 ans.
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