Le bois
énergie naturelle
La commune de Villebrumier possède 270 ha de terre boisée,
sur le côteau qui domine la plaine du Tarn. cette forêt comporte de nombreuses
parcelles de faible superficie appartenant à des particuliers et en
exploitation directe.
Depuis une trentaine d’années, compte tenu des nouvelles
méthodes de chauffage, le fioul ou l’électricité, les coupes de bois ne sont
plus faites régulièrement par les particuliers. A ma connaissance, seul un
propriétaire continue d’exploiter ses parcelles comme au temps jadis. Il
exploite donc par ses propres moyens ses bois de chênes ou de châtaigniers. A
l’aide d’une tronçonneuse, il abat les arbres, débite le tronc et les grosses
branches, en utilisant aussi une hache. Il ne fait plus de fagots, les feuillus
restant au sol dans les bois. Après une coupe, il faut attendre une quarantaine
d’années pour que la forêt se régénère avant d’envisager un nouvel abattage. Il
utilise ce bois exclusivement pour le chauffage de sa maison, cuisinière à
bois, cheminée. Il débite les billes de bois à une longueur de un mètre, pour
faciliter les manipulations. Elles sont chargées sur une remorque attelée d’un
tracteur agricole. Ces bûches sont rangées ensuite dans un endroit sec, près de
la maison en attendant une durée de un à deux ans avant d’être brûlées.
Certaines bûches sont calibrées à une certaine longueur pour alimenter le foyer
de la cuisinière.
Un autre propriétaire de bois à Villebrumier exploite les
bois d’acacias pour faire de piquets destinés à la vente aux viticulteurs.
Filière du bois en France
Les ventes de coupe de bois sont faites par l’Office
National des Forêts ou par des particuliers. Cette opération est effectuée par
des soumissions cachetées ou par informatique, suivant des cahiers de ventes de
différents départements (inscrit au répertoire de l’ONF) soit automatiquement
soit sur leur demande d’acheteurs des départements environnants de leur
installation. Une commission d’adjudication est constituée par des agents de
l’ONF, des acheteurs, des scieurs, des bûcherons. Le dépouillement est fait
immédiatement et en fin de séance les bûcherons traitent leur contrat
d’abattage avec les scieurs. Attention, chaque lot est attribué au
soumissionnaire ayant fait l’objet de l’offre la plus élevée.
Principales opérations pour le travail de récupération du
bois
Abattage et débardage
Se fait à la tronçonneuse ou avec des machines (le
Hardwarder : à la fois machine de bûcheronnage et porteur).
Transport
Se fait par grumier (camions ou grues forestières ou porteurs
articulés).
Déchargement
Les grumiers déchargent les grumes en scierie, sur un rach
dérouleur, qui amène les grumes une à une à un cubeur électronique (système à
projection d’images en deux dimensions ou système laser en trois dimensions).
Le cubeur affiche, sur un écran, les données suivantes : la forme de la grume
avec sa longueur, son diamètre (tous les 2 mètres) et son cube.
Découpe et classement
L’opérateur de la scierie choisit un programme de découpe en
fonction de la demande des clients. Ces éléments sont triés et acheminés dans
des boxes qui correspondent à leur diamètre et leur longueur. Ils sont repris
ensuite par une grue avec un grappin qui les range en stock pour les amener sur
une alimentation vers l’écorcerie (machine composée de plusieurs lames, qui
tournent en périphérie de la bille de bois). Après l’écorçage, les billons sont
découpés avec des scies multilâmes (scie à ruban) ou avec des fraises Kanter.
Production de la scierie
Elle peut être des bois de charpente, des planches et planchettes
pour l’emballage et la caisserie , des profilés, pour les poutres cannelées ou
des produits pour la construction (parquet, lambris, menuiserie et
tonnellerie).
Pour certaines applications, la
scierie utilise des
sécheurs. Les procédés de séchage actuels
sont discontinus : application d’une
séquence de séchage artificielle, de plusieurs heures,
très coûteuses en
énergie ; cellule d’étuvage à air chaud, par
générateur à chaudière à bois ou
électrique, avec un contrôle précis de
l’humidité ou le plus courant, à l’air
libre sous abris.
Autre travail du bois
Le contreplaqué : qui est constitué de minces feuilles de
bois collées les unes aux autres sous pression et à fil croisé, au moyen de
colle ou de résine synthétique.
Le bois stratifié : est un produit similaire, fabriqué à
partir de couches de bois collées mais dont le grain est toujours orienté dans
la même direction.
Les agglomérés : sont produits avec les débris de bois
déchiquetés à sec, puis compressés à chaud en présence de colle.
Traitement du bois
Pour obtenir une résistance aux intempéries, aux insectes et
aux maladies, on injecte des produits chimiques dans le bois, en autoclave sous
pression, par aspersion ou par trempage.
Filière du bois dans son terroir
Massif de Landes et de Gascogne : la forêt est en majorité
de pin maritime
Massif de Dordogne-Gascogne : Essences des arbres. Chêne
pédonculé, rouvre, châtaignier, peuplier.
Massif Adour-Pyrénées : Chêne pédonculé, châtaignier, hêtre,
pin maritime, sapin, douglas, mélèze.
Massif Alpin : chêne, hêtre, sapin, pin sylvestre.
Massif des Vosges : hêtre, chêne, peuplier, résineux,
sapins, épicéas.
Massif du Var : pin maritime
Renouvellement du bois naturel
Les arbres constituent une ressource renouvelable,
l’abattage est suivi d’un reboisement et la régénération naturelle est
favorisée (plantations réglementées) dans les pays industrialisés. Dans les
forêts tropicales, on observe une tendance inverse, la disparition progressive
de la forêt, par des coupes fréquentes et incontrôlées.
Yves
Expression familière relative au mot “bois”
Toucher du bois,
Attendre quelqu’un au coin du bois
Volée de bois vert
N’être pas de bois
Homme des bois
Avoir la gueule de bois
Aller au bois (à Paris, le bois de Boulogne)
Corvée de bois (expression militaire, liquider).
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