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La cheminée et son contre-cœur

La cheminée apparaît dans l'architecture occidentale du XIIème siècle, composée d'un âtre surmonté d'une hotte et d'une trémie de tirage. Elle remplace les braséros mobiles et les feux qu'on allumait au centre d'une pièce, les fumées s'évacuant par une ouverture au plus haut de la salle. Dans les monastères, il n'y avait qu'un local chauffé par une cheminée, appelé "le.chauffoir", à la disposition des moines pendant l'hiver.

            Dans nos campagnes, jusqu'au début du XXème siècle, la vie se passait dans la maison autour de la cheminée placée dans la pièce principale, la cuisine. La cheminée ronflait du matin au soir, à la grande joie des enfants. Le feu rythmait la vie des gens. L'allumer était le premier travail de la maîtresse de maison et l'étouffer le dernier avant de se coucher. A la crémaillère, on suspendait des chaudrons de fer ou de cuivre où chauffait l'eau et où cuisait la pâtée du cochon. Dans les " topins ", les pots de terre vernissée, mijotaient à feu doux sur la braise des ragoûts savoureux. Pour activer le feu et pour le ranimer, on utilisait les pincettes et l'inévitable soufflet. On récupérait les cendres du foyer pour fumer le jardin, ça remplace l'azote et la potasse. Il en était de même pour faire la lessive. L'hiver, la veillée se passait devant la cheminée, les vieux assis dans le " cantou ".

            La cheminée actuelle comporte un foyer ou un âtre, un manteau avec tablette et linteau qui fait saillie dans la pièce, monté sur deux jambages. ans la partie supérieure se trouve l'ébrasement placé au-dessus du contre-cœur, pièce en fonte.

 

Les contre-coeurs

            Ce sont des plaques de cheminée ornées de figures décorées de scènes diverses, placées verticalement contre la paroi du foyer. Jusqu'à la fin du XVème siècle, quand le Moyen Age agonise, les cheminées sont hautes, belles mais souvent nues, sans ornementation. Il faut attendre les règnes de Charles VII et de Louis XII pour voir, en France, les reliefs et moulures courtiser le feu. L'appareillage est la pierre, la brique et le bois. Les contre-cœurs apparaissent d'abord dans les Flandres et en Allemagne. Les progès de la fonderie généralisent rapidement la plaque qui devient objet courant du foyer dès le XVIème siècle. La fonte faisant rayonner la chaleur, elle est ornée par souci d'esthétique.

 

L'art des plaques

            Dès la Renaissance, il existe des grandes compositions au relief vigoureux et au dessin savant. Ce grand art de la fonderie atteindra son apogée au XVIIIème siècle. Sous la Révolution, elles se couvrent de drapeaux, bonnets phrygiens et la Terreur va mettre au piquet les plaques qui arborent des blasons et autres figures de la science héraldique rappelant trop l'Ancien Régime.

 

L'éducation par le feu

            Les flammes, en dansant durant des années devant ces plaques sorties de la fonderie lorraines ou catalanes, découvrent la connaissance pour les hommes des motifs à caractères religieux, grands thèmes de l'Ancien Testament et des Evangiles, puis les grandes allégories, la guerre, la paix, la justice, les grands sentiments. Une initiation aux arts, la musique, la danse, les grands moments de la mythologie. En Histoire,les plaques racontent les batailles, évoquent les portraits des rois et des empereurs. Pendant une partie du XVIIIème siècle, elles évoquent surtout des scènes champêtres et bucoliques.

Les compagnons des contre-coeurs

            Les accessoires dans la cheminée sont nombreux:

les chenets ou chiens de feu pour tenir les bûches

les hâtiers ou chenets de cuisine munis de crochets pour placer les broches à rôtir

les landiers : chenets très hauts, comportant des crochets et une coupe où l'on posait les bols de soupe

les marmousets : tout petits chenets apparus au XIXème dont la tête est dorée

les trépieds : grille montée sur trois pieds pour poser les récipients

la crémaillère : ustensile fixé dans la cheminée pour suspendre des marmites et des chaudrons

les pincettes qui permettent de déplacer les braises, les bûches et le bois

la balayette : petit balai pour repousser les cendres

la pelle à feu sert à ramasser les cendres

le soufflet sert à activer le feu

la broche : barre de fer pour faire rôtir la viande

le tourne-broche : mécanisme servant à faire tourner la broche à rôtir

la pare-étincelles : écran placé devant la cheminée pour limiter le rayonnement de la chaleur.

Yves

(sources : "Connaissance du Pays d'Oc").

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