Le Tarn

Un atout majeur dans le développement économique de l'Est Aquitain du Moyen-Age au XIXème siècle Conférence donnée par Guy Astoul Du Moyen Âge au XIXème siècle, le Tarn a encouragé les échanges et favorisé le développement d'activités économiques tout au long de son cours. Certes le débit de cette rivière est capricieux et irrégulier ; ses inondations sont fréquente ; la période d'étiage, de basses eaux peut être longue en été, et elle pose de difficiles problèmes... En dépit de ces difficultés, à des époques où le réseau routier est très insuffisant et impraticable pendant de longs mois, la navigation sur le Tarn permet d'assurer une grande partie des transports sur les longues distances. Le Tarn est, pendant des siècles, un atout majeur dans l'expansion économique des pays qu'il traverse. Les bateaux et les difficultés de la navigation Les hommes de l'eau

Marins et maîtres de bateau assurent le transport des marchandises dans des conditions difficiles. Ils résident pour la plupart dans les villes et les villages des rives du Tarn ; on les retrouve en grand nombre dans les ports d'embarcation de marchandises : Moissac et Montauban et leur minot, Villemur en position centrale, Rabastens et Lisle pour le vin, Gaillac point de départ de la navigation et port d'embarquement de vins et de charbon. Par sa position à la confluence de la Garonne, Moissac offre une grande concentration des hommes de l'eau, c'est aussi un carrefour important au confluent du Tarn et de la Garonne. La plupart des maîtres de bateaux qui assurent le trafic sur la Garonne de Bordeaux à Moissac, préfèrent transborder leurs marchandises sur un bateau d'un collègue plus habitué aux obstacles de la navigation sur le Tarn. Les maîtres de bateau, souvent des marchands ou des commerçants, ont un ou plusieurs bateaux, en général construits à Gaillac ou à Villemur, à moins qu'ils ne les aient construits eux-mêmes car ils sont souvent de bons charpentiers. Ils peuvent personnellement prendre la barre de leur embarcation ou y délèguent leur " patron ", le nom donné au marinier responsable de la navigation, un bon connaisseur de la rivière, mais qui ne dispose pas de l'indispensable outil de travail qu'est le bateau.

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