Les moyens d’expédition, la concurrence

L’emballeuse, sorte de table en bois ou en fer est une mesure pour l’expédition de douze balais. Le "fagot" formé à l’emballeuse présente les balais tête bêche pour la rentabilité de l’espace et l’équilibre du fagot. La production de Grisolles s’exporte en Angleterre en 1908. Le transport terrestre est assuré par camion pour les livraisons locales et par chemin de fer pour les parcours interrégionaux. La compagnie régionale des chemins de fer se plaint de l’encombrement des balais et surtout de la difficulté à entasser les fagots parce que la paille est glissante. Elle pénalise les fabricants si les wagons sont incomplets, en augmentant d’un tiers en moyenne du coût habituel du prix du transport.

Emballeuse pour colis de 12 balais

Dans le Tarn et Garonne, la concurrence se situe à Dieupentale, Finhan, Lamagistère, Montauban, Pompignan, St Porquier, Valence d’Agen, Villebrumier. Il existe d’autres centres français de fabrication du balai. Les plus proches sont installés à Grenade, St Jory, Toulouse. Vers l’Aquitaine:Agen et Bordeaux, et en remontant la côte, les Charentes. Vers la Méditerranée : Orange et Courthezon. Au Nord : Amiens et Lille via Paris. Les pays de la Loire ne sont pas exclus.

Italiens et Hongrois essaient d’entrer dans le marché du balai. Leur produit fini a un prix de revient plus bas que celui du balai français et grisollais. Malgré leur tentative, ils échouent pour deux raisons principales. Leurs balais sont lourds et moins élégants. Les droits douaniers leur ôtent tout bénéfice, le protectionnisme a joué un temps en faveur du balai français. On expédie dans toute la France et aussi en Angleterre par le Havre.

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