
|
Le milhas
Le cochon a été tué, le confit et la graisse sont mis dans les pots ‘graissiers’, la saucisse est suspendue… Reste le fond du chaudron bien graisseux : j’y verse de l’eau, je parfume au ciron, je mets à chauffer… Lorsque ce mélange bout, je baisse le feu , j’y ajoute de la farine de maïs en saupoudrant, je touille avec une spatule en bois, je sale un peu, je laisse cuire une demi-heure jusqu’à ce que cette bouillie soit épaisse, tenant bien à la cuillère… Mon milhas est prêt ! Alors, je le vide dans de grandes assiettes : il y en a pour toute la famille et même pour celle de la voisine qui a donné un coup de main. Je répands le reste sur un linge posé dans une grande et large corbeille en osier : il va refroidir et sera mangé comme dessert. Pour obtenir du sucre fin, j’écrase des morceaux avec une bouteille en verre. Le moment venu, je découpe le milhas en tranches, dans la corbeille même. Suivant les goûts, je le sers froid ou passé au gril ou à la poêle, frit à l’huile ou à la fine graisse d’oie, mais toujours sucré et, au besoin, accompagné de confiture épaisse de coing, de prune ou d’abricot. Hum ! C’est un peu bourratif, mais c’est bon, je l’ai bien réussi
LA RECETTE DE DENISE.
|
|