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Poésie
Des pieds et des mains
Besoin d’écrire ce jour, et pourquoi pas demain, Rêvasser comme toujours, ah ! ce poil dans la main ! Cependant, quel plaisir, je m’en frotte les mains, De rimer, de construire, fignolant ces quatrains, Ensuite de les offrir j’ai le coeur sur la main) A qui veut les cueillir, je m’en lave les mains. Mais si je fais main basse sur un thème interdit, Ignorant les menaces, les rumeurs, les on-dit, On vaincra mon audace manu-militari. Menottes qui me cadenassent pour ce charivari Si j’ai une main de fer, alors avec humour, Et pour vous satisfaire dans un gant de velours, Je la camouflerai, et ce n’est qu’en sous-main Que dès lors j’agirais, classique pêché humain Pour lequel on accorde souvent la mainlevée, Plaidée de main de maître, pour en être lavé. Quand il gèle à pierre fendre, jouons à la main chaude : Pris la main dans le sac tandis que l’on maraude, Il faut obtempérer au cri de ‘Haut les mains’ ! Vos empreintes sont alors prises en un tournemain. Mais je crois que toujours j’aurai la main heureuse, Sans tambours ni trompettes, de manière doucereuse, En étant tout sourire, sacrifiant au baise-main, Afin de conquérir, sans demander sa main, Une belle convoitée, celle aux si douces mains, Qui a pu m’envoûter, me tenant haut la main. Mais je préfère encore celle qui se dit experte Et s’occupe des fleurs, en un mot, la main verte, Chouchoutant à l’envi verveine et romarin, Gantée de pécari, douce comme un parchemin.
Frédéric
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