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Le cinquantenaire du groupe scolaire

    L'école communale constitue, pour Entre nous, un sujet privilégié. On ne compte pas la quantité de photos de classes publiées, ni le nombre d'articles qui s'y rapporte, comme, par exemple, dans le numéro 38 "Sur le chemin de l'école en 1933", dans le 52 "Fêtes de Noël"', dans le 63 "La vie scolaire il y a 50 ans"… En avril 1957, au moment de l'ouverture, trois enseignants étaient en poste : Jean et Marthe Macary ainsi que Georgette Brugnara qui rassemble ici ses souvenirs
De grands projets marquent la vie locale des années 1955/1957 : d'une part, la mise en service d'un réseau de distribution d'eau potable ; d'autre part, la construction d'un groupe scolaire sur le terrain contigu à la Place de la Mairie occupé par l'ancien vélodrome en terre battue, cette réalisation profitant du premier projet, car on voit mal l'installation de sanitaires convenables sans eau courante !

Les travaux réalisés ces années-là correspondaient à de grands besoins : l'arrivée de l'eau courante, bien sûr, et la création d'une école qui allait regrouper les classes séparées, l'une située à la Mairie, les deux autres à la maison Gerla, rue Basse à l'époque. Exiguës et vétustes, ces trois salles ne convenaient plus aux attentes de la population enfantine ; de plus, la création d'une cantine scolaire s'avérait indispensable, de nombreux élèves venant de loin depuis les fermes disséminées dans la campagne.
Donc, une école neuve ouvrait ses portes en avril 1957, à la rentrée des vacances de Pâques. "Ecole vieille", "école neuve", deux termes qui encore aujourd'hui, 50 ans après, se retrouvent dans les souvenirs d'anciens élèves et de maîtresses.
La nouvelle construction se différenciait des bâtiments scolaires traditionnels : locaux au rez-de-chaussée seulement, logements de fonction séparés du corps principal, l'ensemble occupant un large espace avec de grandes surfaces pour la cour, un terrain de sport (aménagé plus tard), un vaste préau avec sanitaires et une cantine intégrée dans l'ensemble…
Grand événement que l'installation dans les nouveaux bâtiments et quelle différence dans la 'qualité de vie' qui s'offrait aux maîtres et élèves de cette époque ! De vastes salles bien éclairées pouvaient recevoir les écoliers dont le nombre augmentait : la moyenne se situait à 40 par classe ! L'ouverture de la quatrième classe ne se fit que plus tard et fut installée dans la salle de jeux jouxtant la classe enfantine.
Le mobilier neuf était très apprécié. Nos vieux tableaux, noirs, rayés et bien abîmés, furent remplacés par des surfaces lisses, unies et faciles à nettoyer. Les peintures claires apportaient une note de gaîté sans comparaison avec les murs peints à la chaux, jaunis et dégradés des anciennes classes. Le chauffage n'était encore assuré que par des poêles à bois et charbon, ceux à mazout sont venus bien plus tard  avant d'être remplacés par des radiateurs électriques. D'ailleurs, un 'bûcher' aménagé au fond du préau, contenait la réserve de bois et de charbon et, plus tard, la cuve à mazout. La nouveauté, grâce à la mise en service de l'eau courante, c'était aussi les sanitaires, lavabos et WC, installés sous le préau. La cantine, bien aménagée et moderne pour l'époque, pouvait accueillir une quarantaine d'enfants, en priorité ceux qui venaient de loin et quelques-uns des communes voisines, les familles trouvant ce service très commode. Le service assuré par Emma Muratore qui ne nous rappelle que de bons souvenirs car la cuisine était excellente. Par la suite, Marie Issart, qui la remplaça, fut tout aussi parfaite.
Donc, la différence avec les anciens locaux était indéniable ! Et je me permets de relater une anecdote à ce sujet, reflétant peut-être un brin de jalousie de la part de certains collègues de villages voisins :
" - Alors, me dit-on, vous êtes installés dans vos 'cages à poules' ? Y êtes-vous bien ?
- Oh que oui ! répondis-je. La différence est si grande avec nos anciennes classes que nous apprécions fortement ce changement, que ce soit au niveau des classes , mais aussi pour nos logements de fonction !"
    Mais, avouons-le, tout n'était pas parfait : dans un souci d'esthétique, l'architecte avait imaginé un bassin avec jet d'eau au milieu du porche qui dessert les deux ailes de l'école, porche d'ailleurs non fermé et exposé aux intempéries. Un système de clé, caché dans le gravier de la cour, au bas des marches, permettait de mettre en action le jet d'eau qui s'élevait au-dessus de l'espace à 'ciel ouvert'. L'eau retombait ensuite dans le bassin et c'était du plus bel effet, mais combien peu rationnel dans un univers d'enfants ! Ces derniers en firent vite un jeu et que d'arrosages imprévus, suivis de cris, de révoltes et bien sûr de réprimandes ! Sans compter écharpes et bonnets qui venaient flotter sur l'eau après quelques disputes et qui effrayaient les poissons que le maître y plongeait à son retour de la pêche ! On entoura le bassin d'une grille : peine perdue, il fallut le supprimer !
Autre problème : celui d'une cloison mobile, en matière plastique ondulée, qui servait de séparation entre les deux classes de 'grands' et avait pour objectif, en se repliant en accordéon, de les transformer en une seule vaste pièce, ce qui permettait la projection de films documentaires qu'un opérateur proposait en allant d'école en école. Là aussi, bravo pour la technique et le progrès, mais c'était sans compter sur la vie parfois bruyante d'une classe ! On entendait tout d'une salle à l'autre ! Donc, comme le bassin et son jet d'eau, la cloison mobile fut supprimée et remplacée par une 'vraie', en briques.    
Le toit, constitué de plaques d'éverite, présentait un manque d'étanchéité qui, lors de fortes pluies, laissait passer l'eau. Celle-ci s'infiltrait quelques fois dans les globes qui renfermaient les ampoules. D’ailleurs, ce système d'éclairage fut remplacé plus tard par des tubes néon beaucoup plus lumineux.
Enfin, malgré ces quelques inconvénients, c'était 'l'école neuve' ! 'L'école vieille' restant la propriété de la commune fut aménagée en deux logements locatifs, puis l'atelier municipal s'y installa et, plus tard, après de gros travaux, la bâtisse devint 'Maison des associations' et la bibliothèque municipale ouvrit ses portes .

Cette année 2007 marque donc le Cinquantième anniversaire du groupe scolaire qui, à son tour, a 'vieilli'. Rapidement, nous semble-t-il, mais il faut reconnaître que pour ces bâtiments des années '50' à '60' marquant une avancée considérable du point de vue fonctionnel, la qualité du bâti laissait à désirer. Après une extension en 1996, un nouveau projet d'agrandissement est en cours pour accueillir dans de bonnes conditions un nombre sans cesse croissant d'élèves.
Georgette 

 
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