Poésie
Retour de l’enfant prodigue
Mon enfant, te voilà ! C’est bien vrai cette fois.
En guettant chaque bruit qui n’était qu’une alerte,
Je scrutais le lointain, toujours en pure perte,
Et gardais, malgré tout, l’espoir au fond de moi.
Ne reste pas dehors, entre donc sous mon toit.
J’avais laissé, ce soir, une porte entr’ouverte,
Car, vois-tu, sous la lampe, une fête est offerte
Et, sur la table mise, une assiette est pour toi !
Voici la clef pourtant, si tu dois repartir
Afin que, sans frapper, tu puisses revenir.
On ne peut pas prévoir, ce pourrait être pire.
Je ne t’en voudrais pas. Reviens toujours quand même,
A n’importe quelle heure, et pourquoi te le dire ?
S’il en était besoin, souviens-toi que je t’aime.
Aurélie
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