Jean-Luc
Prince habite, depuis trois ans, rue Gambetta, avec son épouse
et ses deux garçons. Il résidait
précédemment à Toulouse. Il accomplit son parcours
professionnel dans le monde de l'audiovisuel. Il définit son
métier actuel de "réalisateur de commande". Pour
développer son activité, il a installé, fin 2004,
dans un bureau de la "pépinière d'entreprises Novalia",
à Montauban, "L'atelier de l'Imagécrit" qu'il venait de
créer.
Dans
son dernier numéro de l'année 2005, "Le Journal du
Palais" consacre une large place à Jean-Luc qui explique son
travail et sa motivation au cours d'un entretien que Entre Nous livre
à la curiosité de ses lecteurs.
Q : Dans quelles circonstances "L'Atelier de l'Imagécrit" a-t-il été créé ?
R : Cette société est l'aboutissement, plutôt
logique, de mon parcours dans le monde de l'audiovisuel. J'ai
travaillé pendant vingt ans au sein de grosses structures
toulousaines. J'y ai réalisé quantité de films
d'entreprises pour France Télécom, l'Onisep (Office
national d'information sur les enseignements et les professions), le
Greta (Groupement d'établissements scolaires publics), la Caisse
Régionale d'Assurance maladie, le Conseil Général
de la Haute Garonne ou encore Emmaüs Toulouse…(sans oublier
le court métrage de présentation de l'entreprise Econotre
de Bessières, voir pages 9 et 10, Ndlr). En parallèle,
j'ai réalisé six documentaires de création
diffusés sur France 3, Planète et TLT (Télé
basée à Toulouse). Les années ont passé, et
j'ai eu envie de travailler autrement, de tenter l'aventure en
créant ma propre entreprise.
Quelle est votre clientèle ?
Le film de commande est un travail qui me passionne et qui
présente une certaine stabilité, à l'inverse du
documentaire de création qui est une industrie très
fragile fonctionnant uniquement grâce aux subventions du Centre
national de la Cinématographie notamment et qui fait l'objet
d'une concurrence acharnée entre les grandes boîtes de
production. Je préfère, dans un premier temps, me
consacrer au développement et à la consolidation de mon
entreprise.
Comment définir votre métier de "réalisateur de commande" ?
C'est, selon moi, un architecte auquel les clients fournissent un
cahier des charges et qui va travailler avec eux autour de cette base
avant de leur proposer une solution technique de réalisation.
Cette étape de concertation et d'écriture,
préalable au tournage, peut prendre plusieurs mois, mais elle
est capitale et conditionne la réussite du film. J'ai l'habitude
de dire que l'on "accouche" des clients qui ne sont pas
forcément fixés sur ce qu'ils veulent, mais doivent se
retrouver dans leur commande. Cela passe évidemment par
plusieurs phases de validation, pendant l'écriture du
scénario, mais aussi pendant le montage. Un film est quelque
chose de malléable qui peut être modifié. Mon
travail consiste à mettre en scène la parole, qu'elle
soit citoyenne, politique, syndicale ou simplement humaine, et à
la rendre intelligible, lisible, attractive. Si je veux que le
résultat de mon travail soit accepté par mon client, je
me dois de l'y associer.
Quels sont les projets pour 2006 ?
"L'imagécrit" vient de nouer un partenariat avec une
société de production toulousaine pour proposer un
service global qui comprendrait la production du film, son
hébergement sur un serveur dédié ainsi que sa
diffusion sur Internet, visible depuis le site du client. Pour 2006,
l'UNSA (Union Nationale des Syndicats Autonomes) m'a confié la
réalisation de sept films dits d' "expression directe" à
diffuser sur France 2 et France 3. J'ai également en commande un
programme de onze films de formation concernant la
sécurité dans le travail, pour le compte de la Caisse
Régionale d'Assurance Maladie Midi-Pyrénées.
Extraits du "Journal du Palais" Tarn et Garonne,
semaine du 26 décembre 2005 au 1er janvier 2006.
Propos recueillis par Aline Bralé