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L'assainissement
collectif


Le traitement des eaux usées
    Les eaux usées, domestiques ou industrielles, véhiculent des déchets et pour faire face au problème de la pollution et de l'environnement humain, l'élimination des eaux d'égouts a revêtu une importance croissante. Il faut éviter les rejets directs dans les rivières, lacs et océans. A la fin de la décennie 80, le taux de dépollution des eaux usées n'était que de 40 % en France contre 70 % en Allemagne. La reconquête de la qualité de l'eau passe donc par une épuration renforcée des eaux usées. Les techniques pour éliminer les déchets sont très anciennes: évacuation des eaux sanitaires dans les ruines des cités préhistoriques de Crête, construction des égouts par les Romains pour l'écoulement des eaux de pluies. Au Moyen-Age, celliers privés souterrains et fosses de décantation se sont développés. Les déchets étaient utilisés comme fertilisants sur les champs avoisinants. Quelques villes et industries, au début du XXème siècle, commencèrent à reconnaître que le déversement direct des égouts dans les cours d'eau étaient néfastes. Cela a conduit à la construction d'installations de traitement des eaux usées. La fosse septique fut introduite comme moyen de traitement des eaux domestiques rejetées par les ménages. Pour le traitement des eaux usées, on a recours à la technique du filtre percolateur, des boues activées et le procédé chimique par chloration

Le transport des eaux usées.  
    L'origine et la quantité des eaux usées viennent des usages domestiques et industriels. Les eaux domestiques ont pour origine les activités humaines de tous les jours: bains, excréments, préparation des aliments et loisirs; elles correspondent à 150 litres par personne et par jour. Les carctéristiques des eaux industrielles sont très variées et peuvent contenir des éléments toxiques ou polluants comme les métaux lourds. Pour transporter les eaux domestiques et les eaux de pluie, on utilise deux réseaux séparés de canalisations afin d'éviter les débordements des postes de relevage et de la station d'épuration. Les habitations individuelles et collectives sont raccordées aux collecteurs par des canalisations en fonte ou en PVC. La conduite doit être inclinée pour éviter aux matières solides de se déposer dans les canalisation.

Les différents systèmes d'assainissement collectif
    Les postes de relevage est un système de pompage qui permet d'amener les eaux usées malgré les dénivellations, jusqu'à la station de traitement.
    Le pré-traitement sert à éliminer les éléments les plus grossiers, tels les déchets volumineux et les graviers.
    Le traitement primaire consiste en une décantation sous l'effet de la pesanteur avec, dans certains cas, cribles et broyeurs, dans lequel les feuilles et autres matières organiques sont détruites. Le cas échéant, on utilise des bassins de déssablement aérés à mouvement rotatif.
    Les traitements secondaires procèdent à l'élimination biologique des matières polluantes avec recours à des cultures bactériennes qui consomment les matières organiques. Dans le cas d'un lagunage (bassins de décantation), les matières organiques sont "digérées" par les micro-organismes avec échange d'oxygène en surface (procédé aérobie). En fin de traitement, les eaux résiduelles sont rejetées dans le milieu naturel. Il faut noter que les fermentations "anaréobies", en fond de bassin, au sein des boues de décantation, sont un phénomène parasite que l'on cherche à éviter car génératrices de mauvaises odeurs (H2S notamment).

L'épandage des boues issues du traitement des eaux usées 
    Les principaux modes d'élimination des boues sont l'incinération dans des unités soumises à règlementation, le compostage et l'épandage. Le producteur de boues est responsable de la filière, depuis la production de la boue jusqu'à l'épandage. La traçabilité de ces opérations doit être assurée par un registre permettant de connaître avec précision la destination jusqu'à la parcelle cadastrale. La filière est règlementée et contrôlée par l'Etat. Les épandages sont soumis à déclaration au titre de la loi sur l'eau. Une enquête publique est effectuée pour les quantités importantes.

L'investissement et le fonctionnement
    L'assainissement collectif de l'eau est un service public. La Commune ou l'etablissement de coopération inter-communale doit prendre en charge les dépenses d'investissements et de fonctionnement. En cas de pollution, due aux insuffisances des dispositifs de collecte et de traitement des eaux usées ou à leur mauvais fonctionnement, la responsabilité de la commune est directement engagée. La création ou l'existence d'un réseau s'assainissement entraîne pour les usagers desservis l'obligation de se raccorder.

L'assainissement à Villebrumier
    Jusqu'en 1970, l'hygiène et la santé publique posaient peu de problèmes aux élus des communes rurales. Dans le village, l'évacuation des WC se faisait dans des fosses d'aisance étanches, vidées annuellement, et les matières organiques fertilisaient les jardins potagers. Les autres eaux domestiques s'écoulaient dans des rigoles en bordure des rues. Les maisons individuelles, construites en zones non urbanisées, devaient disposer de fosses septiques avec bac de dégraissage pour les eaux d'évier et de toilette. Le liquide résiduel était acheminé vers un puisard ou un épandage en surface dans un pré. Les eaux pluviales des descentes d'eau des toits étaient dirgées vers les fossés environnants.
    A Villebrumier, la création d'un réseau de tout-à-l'égout a commencé en 1973, faisant suite à l'implantation de deux lotissement communaux au lieu-dit Grosaize. Le premier chantier a été terminé en 1973, le second en 1976. En 1983, dans le village, la Municipalité programme l'extension du tout-à-l'égout en plusieurs tranches en créant une station d'épuration sous forme de lagunage. Aujoud'hui, le réseau sert la totalité de l'agglomération. Un réseau principal, sur le bourg ancien, dessert aussi le pied du coteau le long des routes D 36 et D 91. Un réseau secondaire, avec un poste de relevage, se trouve au point bas sur le lotissement de Grosaize 1. Une canalisation générale fonctionne par gravité et une deuxième est utilisée pour le refoulement vers le réseau principal. Le point d'inversion des pentes se trouve devant le château de Villebrumier; L'ensemble du réseau arrive par gravitation près du lavoir. Une deuxième station de refoulement se situe à proximité; elle renvoie l'ensemble des eaux usées vers la lagune.
    La lagune comporte deux bassins situés chemin du Taulat. Ils fonctionnent par décantation naturelle. L'élimination des matières organiques se fait par oxygénation en surface de l'eau. Il faut tenir compte des normes qui précisent la surface minimale en équivalant habitants. Le deuxième bassin complète la décantation par affinage de l'épuration. Les effluents résiduels rejetés au Tarn sont analysés périodiquement par les services du Conseil Général.
    La Municipalité a prévu, cette année, le curage de la lagune pour évacuer les boues accumulées depuis sa mise en service. Cette opération doit se faire tous les dix ans. L'accumulation des boues réduit la durée de décantation des eaux usées et favorise les fermentations anaérobies, génératices de mauvaises odeurs. Environ 1600 mètres-cubes de boues vont être retirés. Leur élimination se fera par valorisation agricole, en complémént en en substitution des fertilisants habituels.
    Un dossier d'épandage a été constitué par une entreprise spécialisée, après analyse chimique des boues et terres d'accueil. Il a été soumis aux services techniques de l'Agriculture et de la Santé pour vérification du respect des conditions de sécurité.
    Compte tenu de la croissance de la population de Villebrumier desservie par l'assainissement collectif, il faut accroître la capacité de la station d'épuration. Dans l'immédiat, il est possible de mettre en parallèle les deux bassins de décantation existants, puis de créer un troisième bassin de traitement d'affinage, pour atteindre les surfaces minimales de bassin assurant une oxygénation suffisante des effluents. L'épuration par lagunage reste la solution la plus économique pour les communes rurales à cause du peu d'entretien et de l'absence de consommation d'énergie. Mais, les bassins occupent beaucoup d'espace. Plus tard, s'il faut atteindre des taux supérieurs d'épuration, les normes sanitaires étant toujours plus strictes, il faudra par exemple transformer un des bassins en filtre à sable planté de roseaux, technique plus délicate et aussi plus coûteuse.
Yves
 
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