Poésie
Mélancolie
Il y a bien longtemps, j’aimais à ma fenêtre
M’accouder et, parfois, surprise par la nuit,
Il m’arrivait ainsi de chasser mon ennui
Comme si cet endroit envahissait mon être.
Je m’éloignais de tout ce qui blesse une vie.
A n’importe quelle heure et n’importe quel jour,
Même pour un instant relativement court,
Je retrouvais un peu de paix que j’ai choisie.
La paix dans les doux bruits de ma petite ville,
En écoutant tinter l’horloge du clocher,
Je regardais la place où je venais chercher
Mes plus beaux souvenirs sans regrets inutiles.
Mais, depuis, j’ai compris que d’être à la fenêtre,
Ce n’est plus suffisant. Un salut de la main,
Quand passent des amis en disant : A demain !,
Réchauffe mieux le coeur et la joie peut renaître.
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